Le monarque et son valet
Dimanche, 28 Mai 2006

Après son retour de "l’au-delà", monsieur le monarque nous impose l’appel à la prière à toute heure à l’ENTV. Le syndrome Boumediene atteint le disciple. A priori, trente ans après, le monarque serait le seul patient souffrant de cette pathologie. Avec une différence de taille : Boumediene croyait à ce qu’il disait. Le « petit Napoléon moyenâgeux» lui croit en rien. Un mégalomane. Sous son patronat, tout y passe : les salons, les foires, les séminaires, les conférences, les rencontres, les congrès, même le festival international des « anachid islamiyas » (Chœurs islamiques) n’y est pas échapé à la règle. Il est l’homme de toutes les Zerdas.

Il Y a quelques mois il amnistiait les assassins, aujourd’hui il leur annonce que l’heure de la gloire et de la consécration est arrivée. Nul n’a besoin de lire « Le Prince » de Machiavel, pour en déduire dans la désignation de Belkhadem, la voix de son maître, à la primature, un acte fondateur de la naissance de la république islamique en Algérie, à la Turc peut être. La visite du premier ministre turc a inspiré la monarchie. Ça serait vraiment la pire des coïncidences.

Belkhadem, actuellement chef de fil du FLN, conseillé et représentant personnel, ou officiel, peu importe, le monarque n’a cessé depuis des mois d’appeler à la révision de la constitution qui n’est, en fait, rien d’autre que l'ouverture des grandes portes à l’enfant de Ouedja, et de son clan, de briguer un troisième mandat voire un quatrième ; et pourquoi pas à vie et qu’on en finisse pour de bon. Le monarque a bien reçu le message de son valet. N’aillions pas peur c’est un échange de bon procédé à l’algérienne. « Ellaâb H’mida wa Errachem H’mida ». Le cauchemar continue.

Ce même Belkhadem, qui comme son nom l’indique est un bon serviteur, en 1991 avant l’annulation des élections législatives, était chef de fil du courant islamiste au sein du FLN, et représentant la passerelle entre les intégristes du FIS et le FLN, beaucoup le voyaient premier ministre. Désormais, on peut éventuellement le prévoir comme premier magistrat du pays.
Plus de 200 000 morts, la destruction du pays...et après quinze ans de calvaire, un islamo-conservateur à la tête du gouvernement. Tout ça pour ça.


G.B.