Miss Bourka
Agression à bord. Miss Bourkaa se jette par hublot.
Elle atterrit saine et sauve…
A Alger.
C’est le 8 Mars, je suis devant mon petit écran en train de regarder une exposition de vêtements ( de femmes bien sur ), puisque c’est la journée de la femme. La femme, entourée de femmes a d’abord salué toutes les femmes du monde, y compris celles qui ne peuvent ni parler ( en public ), ni voter, ni se faire photographier, encore moins dénoncer les attitudes misogynes ou discriminatoires dont elles sont victimes dans certains pays (inutile de préciser lesquels). La femme parle aux femmes et leur cite des noms de grandes femmes qui ont changé le destin de beaucoup de … femmes !
« Derrière chaque grand homme il y a une femme » on pourrait ajouter que derrière chaque liberté il y a … la femme !
Cette émission est entièrement réalisée par des femmes, destinée aux femmes et commentée par des femmes.
N’oublions pas que la planète est à 50% femme, peut être un peu plus.
Tout en suivant assidûment le spectacle, je remarquais qu’à chaque fois, la présentatrice étayait ses paroles par des hadith ou versets coraniques. Peu après cette exposition, la speakerine nous présenta des femmes faisant des métiers jusque là, inaccessibles pour la gente féminine et réservés a son frère, l’homme : de la femme pilote, mécanicienne, soldate, commerçante … jusqu’à la femme Karatéka … en hijab ! et boxeuse en short ! je regarder ma montre et je sus qu’il me restait que trente minutes pour rejoindre mon école ou mes élèves m’attendaient. Chemin faisant, je vis devant moi un modèle de vêtement féminins que, hélas la présentatrice de la télévision ,’a pas montré. ( j’ignore pourquoi ).omission ou négligence ? C’était la Bourkaa. (noir) et à l’intérieure duquel se trouvait une femme qui tenait à sa main droite gantée de noir un cartable, lui aussi noir, qui allait et venait à chaque mouvement. Tout en regardant ce vêtement extra large flottant, je me suis mis à penser à la liberté de la femme et à la femme libre.
Celle-ci que je vois, à-elle choisi ce vêtement de son plein gré ? Je ne pourrai l’affirmer. Les goûts et les couleurs ne se discutent pas mais …Ainsi, je ne pourrai jamais lui poser cette question sous peine de porter atteinte à la liberté d’une femme tranquille dans sa liberté de porter le Bourkaa…
Je me suis alors abstenu et je suis resté dans les limites de ma liberté de resté silencieux.
Bien sur que cette femme est libre ! Elle a une grande surface qui lui permet de faire tous les mouvements dans tous les sens sans être ni vue, ni reconnue, ni dérangée, ni dénoncée.
Elle pourrait aussi faire du yoga et se concentrer (au noir), porter un téléviseur petit format et le regarder intra-bour-koos ! Chose que ne peuvent pas faire les autres.
Elle pourrait aussi tromper les prédateurs en se faisant passer pour une tente individuelle (en restant immobile bien sur).
En temps de guerre, elle pourrait tuer un ennemi et rejoindre … sa tente !
Si miss bourkaa est en train de porter le deuil de sa propre liberté, qui l’empêcherait ? Elle est libre, n’est-ce pas ? Libre de mettre fin à sa liberté…
Alors chères sœurs, chères mères, chères épouses qui se respectent, si vous trouvez que le bourkaa est inutile et ne vous donne aucune liberté de circuler en ville ou ailleurs, dites-le.
Un conseil a celles qui le portent : « évitez les chemins ou poussent les épines ».
Vous aurez le temps de faire votre choix. Libre à vous d’opter pour le porter, l’exporter ou le supporter … femmes libres !
On en parlera au prochain Mars.Djamel Mokhtari dit Kamel, T'kout