Aïn Beida - Nous vous exhortons Monsieur le Wali
jeudi, 05 Juillet 2007

Le plus vieux bidonville implanté depuis les années soixante sur les terres des héritiers Laskri a été rasé, Dieu merci. Les autorités locales et de wilaya ont joué, en tout humanisme, un rôle prépondérant pour recaser toutes les familles, qui ont goûté à l’écume de la misère et de la marginalisation depuis deux décennies, dans des logements sociaux” les 400 logts”, route de Khenchela. Seulement les problèmes se sont succédé, en commençant par le retard considérable dans la réalisation et la médiocrité dans la finition. Les blocs ont été confiés comme d’habitude à des pseudo -entrepreneurs...intervention oblige !! Le premier responsable de la wilaya a insisté, lors des sorties de travail et d’inspection à travers plusieurs communes, sur le fait que l’attribution de ces havres de paix se fasse à condition que la cité soit raccordée en eau et en électricité et par la suite en gaz si le réseau se trouve à proximité. Cependant, cette cité qui ressemble beaucoup plus à un camp aménagé, a été réceptionnée et attribuée en juillet 2006 sans eau, ni gaz . Et depuis, les locateurs que nous avons rencontrés affrontent un quotidien âpre ( la bouteille de gaz à 250 Dinars et la citerne d’eau potable achetée chez un privé à 650 Dinars). “ Je touche à peine 7000 Dinars ; je mène une vie de chien avec ma femme et mes trois enfants.” Nous parle un homme les yeux pétillants de colère”. Un chômeur ajoute “Nous n’avons même pas une quantit suffisante d’eau pour se laver et permettre aux enfants de se rafraîchir pendant la canicule”. En effet dans la capitale des Haraktas appelée aussi “la fontaine blanche” le problème d’eau se pose et c’est une réalité ; en plus l’ADE est dépassée car elle n’a pas su assurer la couverture de toute une population. Le nombre de puits recensés ou non recensés est très élevé ; les vendeurs de ce liquide vital se font de plus en plus nombreux et imposent aux consommateurs 600 à 650 Dinars la citerne...selon la folie du thermomètre. Perchée sur un vaste rocher, la cité des 400 logements n’a rien de beau et demeurera laide si une enveloppe financière n’est pas débloquée pour un éventuel aménagement et un raccordement d’eau et de gaz avant le mois du Ramadhan. Et devant cette situation et le désespoir qui se lit sur le visage de tous ces pauvres gens, la majorité des chômeurs, l’intervention du Wali est impérative afin de remédier à ce problème qui a assez duré.

Soheib CHAFFAI
Source : Le Journal de Betchine

Commentaire :
Le journalo marche sur des oeufs. Entre la réalité et la misère quotidienne des citoyens et la ligne rédactionnelle du journal appertenant au général en retraite Bétchine, la gymnastique devient un sport indispensable.

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