Ain Beïda : Les jerricans de la misère
Mardi, 27 juin 2006

Malgré la mise en service de plusieurs nouveaux réseaux de distribution d’eau potable dans les nouvelles cités périphériques de la ville d’Aïn Beïda, le calvaire de l’eau ressurgit de nouveau.

En effet, la ville a soif en ces débuts de la période estivale et les jerricans de la misère font leur apparition. Alimentée en grande partie par le barrage de Aïn Delia (Souk-Ahras), la ville enregistre néanmoins un important déficit en eau potable. Plusieurs cités, El-Moustakbel, Les Haraktas, Omar Ibn Khattab, Site 1, le centre-ville, manquent d’eau. Les robinets sont à sec. L’Algérienne des eaux, selon ses services, oeuvre d’arrache-pied pour satisfaire toutes les cités, mais en vain. Certains problèmes dus aux stations de pompage retardent, voire perturbent la bonne distribution. Ajoutée à cela et les multiples fuites enregistrées ça et là, comme au «Site 1» récemment raccordé, une importante fuite derrière l’école Sadek Belekbir coule à flots et l’eau se déverse en pure perte. Le réseau d’adduction du centre-ville qui date depuis l’ère coloniale doit être totalement refait, tellement les fuites y sont multiples. On signale aussi que le programme des quotas alloués en la matière se fait en fonction des disponibilités hydriques et des différents points d’où s’approvisionnent Aïn Beïda et sa région. D’autres opérations demeurent nécessaires pour mettre fin à cette période de sécheresse des robinets.

Aïn Beïda, dont la population atteint les 200.000 habitants, nécessite un plan spécial d’alimentation en AEP pour que cesse ce calvaire qui se manifeste à chaque période des chaleurs.

M. Allel
Source : Le Quotidien d'Oran