Pas moins de 5 personnes, dont deux femmes, ont été admises à l’hôpital Amirat d’Aïn-M’lila pour suspicion de fièvre typhoïde. Après analyses, 2 cas se sont avérés positifs. Les personnes atteintes habitent toutes dans le périmètre de Fourchi, au sud de la ville d’Aïn-M’lila, là où justement en mai 2005 une véritable catastrophe a été vécue, 220 personnes hospitalisées sur une consultation de plus de 1 000 personnes et la confirmation de plus de 80 cas de typhoïde.
L’origine, rappelons-le, a été un mélange d’eau potable avec les eaux usées. Les enquêtes menées avaient fait ressortir la vétusté des conduites d’eau et des canalisations d’eaux usées ainsi que les piquages illicites et l’utilisation de puits individuels non traités. Des réparations et des rénovations ont été effectuées dans le principal foyer, l’ancien Fourchi, et tout était rentré dans l’ordre. Mais voilà que la typhoïde ressurgit. Ce qui implique d’une manière ou d’une autre que la protection sanitaire est défaillante. Aujourd’hui, les personnes contaminées viennent de deux foyers déjà touchés auparavant, le village socialiste agricole et la cité Ternite. Le problème est le même que celui soulevé l’année passée et dont l’origine est l’alimentation insuffisante en eau potable qui oblige les citoyens de ces zones à s’alimenter au niveau des puits individuels non traités, contenant des germes dangereux. L’autre point mis en évidence est relatif aux conditions d’hygiène déplorables dans les deux sites en question, les montagnes d’immondices qui s’accumulent, en sont la preuve. Les craintes d’une épidémie ne sont pas à écarter.

Nasreddine Bakha
Source : Le Soir d'Algérie

Commentaire :

C'est juste l'iceberg. Il suffit de faire un check-up est le bilan sera lourd.