Aïn M'lila - Centre spécialisé de rééducation
Jeudi, 21 juin 2007

Le wali d’Oum El Bouaghi a demandé à la tutelle de dépêcher une commission d’enquête afin de mettre un terme au conflit, qui dure, depuis l’année 2005, entre le personnel médical et l’administration.
Le bras de fer entre l’administration et le personnel médical ne date pas d’hier. En juin 2005, en raison de problèmes pédagogiques et relationnels, un nouveau directeur est nommé au centre spécialisé de rééducation d’Aïn M’lila, dans la wilaya d’Oum El Bouaghi.
Cette décision est intervenue, suite à des lettres anonymes adressées à des responsables, faisant, entre autres, état de l’évasion de plusieurs pensionnaires. Aussi, dès la rentrée, un règlement intérieur visé par le juge des mineurs est mis en exécution pour mettre fin à ce phénomène. Cependant, le nouveau directeur se heurte depuis quelques mois à des problèmes dont l’objectif est, selon ses affirmations, de le pousser au départ. “On veut mon départ ou la fermeture du centre pour qu’ils soient mutés devant chez eux”, a-t-il précisé à propos de quelques éducateurs qui veulent changer leur emploi du temps.
Selon des sources bien informées, ces derniers, pour ne pas venir travailler, ont parfois recours à des certificats médicaux délivrés par des psychiatres.
Un autre problème auquel se heurte l’administration concerne les 18 logements de fonction, dont plusieurs sont encore occupés par des personnes ne travaillant plus au centre. “Nous voulons sauvegarder notre gagne-pain et la stabilité du centre”, nous dira un membre du bureau de la section syndicale UGTA, alors que pour M. Cheriet, responsable de la section syndicale Snapap, “ces problèmes sont un cumul de dépassements anciens. Nous sommes en conflit avec l’administration depuis longtemps, la confiance n’existe plus”. Et d’ajouter : “s’agissant de la discussion budgétaire, le conseil administratif a été négligé et n’a pas siégé depuis 2002. Quant aux fugues des pensionnaires, c’est un centre et pas une prison. Certains ne sont ici que provisoirement.
Et ceux qui sortent du centre bénéficient d’une permission… Les éducateurs sont alors sanctionnés. Pour nous, il s’agit de dépassements…”
Le DAS d’Oum El Bouaghi est, quant à lui, favorable à la venue d’une commission d’enquête ministérielle. “Il est temps de mettre fin à ce conflit. Nous avons la responsabilité d’agir dans l’intérêt des enfants”, a-t-il affirmé.

B. Nacer
Source : Liberté

Commentaire :
Dialogue social ou gestion des couffins sociaux. Le premier chef de l'exécutif du département est incapable de résoudre un <<conflit>> dans un érablissement. La commission ministrièlle ferait certainement appel à l'arbitrage de la présidence et bien sous le patronat du <<fakhamet Erraïs Boutflika>> (son excellence, le président Bouteflika).

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