Ain Touta - Grève au lycée Saïd-Abid

Mardi, 19 septembre 2006

Pour rentrer en grève le jour de la reprise il faut avoir des raisons impérieuses. Les 35 professeurs du nouveau lycée d’Aïn Touta ont déclaré la guerre à la directrice dont “l’autorité et l’agressivité ont dépassé, dit-on, l’entendement”. Samedi dernier, le jour de la rentrée de la zone 2 de la wilaya de Batna, six professeurs titulaires ont été interdits de signature de procès-verbal de reprise.
Pis encore, la directrice refuserait l’affectation de quatre nouveaux enseignants (anglais, sciences, physique et mathématiques). Cette véhémence se répète d’année en année et bien d’autres professeurs en ont payé le prix ces deux derniers années, même la crédibilité de la tutelle a été mise à mal. Dans leur requête au wali et au directeur de l’éducation, les grévistes évoquent “les défalcations abusives de journées sans questionnaire, la baisse des notes administratives, de la prime de rendements… Ils reprochent aussi à la directrice ses absences répétées et la gestion de l’établissement par téléphone”. Quant à l’inexistence de l’association des parents d’élèves, “le tort revient aux parents qui doivent s’organiser en conséquence, la directrice n’a pas le droit de convoquer l’assemblée générale élective”. Enfin, les grévistes demandent le départ de la directrice, la constitution d’une commission d’enquête sur les dépassements, le retour des professeurs suspendus et la révision des notes administratives.

Mohammed Houadef
Source : Le Soir d'Algérie

Commentaire :

« Quand ils sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les Juifs, je n’ai pas protesté, je n’étais pas juif....
Puis ils sont venus me chercher, il ne restait personne pour protester. »

Il a fallu attendre deux ans après pour que les esprits se réveillent. Désormais, le slogan à adopter c'est : NO PASSARAN. Tous les espaces sont à défendre. Pas de concession.