Annaba - Des mouvements de protestation en série
Lundi, 19 février 2007

En effet, dès 8h, une centaine des ex-travailleurs d’Asmidal s’étaient regroupés devant le siège de l’inspection du Travail (qui se trouve juste en face du siège de la wilaya) pour protester contre ce qu’ils assimilent comme une hogra de la part du directeur de cette institution. Ils revendiquaient depuis plusieurs années un document qu’ils n’ont pu percevoir.
Selon les représentants de ces travailleurs, le directeur de cette institution ne veut pas leur donner le PV de non-conciliation. “Pourtant, c’est notre droit le plus absolu”, nous a affirmé l’un d’eux, M. Mansouri Mohamd, avant d’ajouter : “Nous avons été licenciés abusivement par Asmidal en 1997. Depuis ce temps-là, nous revendiquons nos droits. Nous sommes en justice et toutes les parties nous demandent qu’on ne peut avoir nos droits sans le PV de non-conciliation. Mais ce directeur nous le refuse pour des raisons obscures. En plus, nous savons qu’il l’a donné à quelques-uns et l’a refusé à la majorité d’entre nous. Nous sommes 266 ex-travailleurs et nous ne baisserons pas les bras jusqu’à la satisfaction de nos revendications. Personne ne veut nous écouter malgré nos nombreuses démarches auprès de la wilaya et de l’APC. Donc, on va rester ici et on ne va pas lâcher. On ne demande rien d’autre que notre droit ”. Alors qu’on était en train de discuter avec les protestataires d’Asmidal (aux environs de 10h30), des cris de jeunes étaient entendus de loin.
Il s’agissait de plusieurs dizaines de jeunes qui étaient en train de crier et de courir. Ils ont marché jusqu’au siège de la wilaya en scandant “Halte à la hogra !”.
Il s’agissait de commerçants du supermarché de Annaba qui viennent d’être informés qu’ils doivent quitter les lieux. Arrivés devant l’entrée du siège de la wilaya, ils ont improvisé un sit-in et exigé de voir le wali. “Sinon on ne va pas bouger d’ici, même si ça va durer des années.” En plus de ces deux mouvements de protestation qui ont d’ailleurs fait grand bruit dans la ville, d’autres contestations sont en gestation ou ont déjà commencé. Déjà hier, dimanche, un sit-in a été organisé par des travailleurs d’Algérie Télécom devant le siège de l’UGTA locale.
Ils dénoncent les agissements des responsables du syndicat qui auraient, selon eux, trafiqué les élections pour le renouvellement du bureau. Une autre manifestation est programmée par les commerçants du “parking du 19-Juin”. Ces derniers ont été sommés de quitter les lieux le plus rapidement possible pour permettre à une société saoudienne d’y installer un centre commercial.

Salim Koudil
Source : Liberté

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