Annaba - Après dix années de bons et loyaux services à fertial
Plus de 200 employés contractuels menacés de licenciement

Lundi, 21 Mai 2007

Des travailleurs de la société des fertilisants d’Algérie, Fertial, implantée à Annaba et reprise par des Espagnols en juin 2005, licenciés récemment, observent devant le siège de ce groupe pétrochimique une grève de la faim illimitée depuis près d’une semaine, a-t-on constaté sur place. Ces derniers, qui crient du fond de leurs tripes à qui veut les entendre à la hogra, comptent maintenir cette action jusqu’à satisfaction de leur unique revendication, à savoir leur réintégration.
Les grévistes, soutenus par des actions de solidarité menées par des dizaines de travailleurs de cette entreprise, ont lancé leur mouvement de protestation après la décision qualifiée “d’abusive” prise par l’employeur ayant ciblé la rupture des contrats de travail à durée déterminée (CDD) pour certains travailleurs. Cette décision devrait toucher prochainement tous les contractuels, estimés à quelque 205 travailleurs, ingénieurs et techniciens supérieurs, dont beaucoup occupaient le poste depuis plus de sept ans. Pourtant, affirment les protestataires, les responsables du groupe Fertial et les Espagnols ont signé un pacte pour la préservation du niveau général de l’emploi, autrement dit “le licenciement des travailleurs tous types de contrats confondus est strictement interdit”. Aux yeux du directeur de l’usine, les choses sont claires : “Il s’agit de respecter la loi. S’il y a un contrat à durée déterminée, libre aux travailleurs concernés de voir avec la justice et nous respecterons ses décisions.”
Paradoxalement, selon une décision de justice en notre possession, la direction de Fertial a refusé de réintégrer un travailleur qui a eu gain de cause auprès de la justice. Pour sa part, le syndicat UGTA de Fertial, qui exige la révision de la démarche vis-à-vis des CDD, précise dans ce contexte, vu la loi 90/11, article 12 portant sur le recrutement des CDD, après 3, 4 et 9 mois, ces derniers seront systématiquement permanisés. Les syndicalistes, qui ont dénoncé fermement ces décisions de licenciement, révèlent qu’une action judiciaire va être engagée contre l’employeur.

B. BADIS
Source : Liberté

Retour