Annaba : Pollution aux huiles usées
Jeudi, 23 novembre 2006

Encore une fois, l'Association nationale pour la protection de l'environnement et la lutte contre la pollution (Anpep) tire la sonnette d'alarme à destination des pouvoirs publics locaux et nationaux. Cette fois-ci, ce sont les huiles industrielles usées, déversées anarchiquement dans les oueds ceinturant la wilaya qui sont incriminées. Selon le communiqué de cette association, des dizaines de milliers de litres de ces huiles très nocives sont déversées par camions-citernes entiers dans les oueds. Ces déversements seraient le fait des gérants de stations services. «Après enquête déclenchée sur les lieux par des éléments de notre association accompagnés par les gendarmes représentant la cellule de l'environnement de la brigade d’El Bouni, il a été constaté qu'une importante quantité d'huiles usées avait été déversée dans une fosse à proximité de l'oued Seybouse», souligne le président de cette association. La gravité de cet acte est mise en relief par un autre acte similaire commis en 1993. En effet, un même déversement sur les bords de l'oued Meboudja fut à l'origine d'un important incendie ayant nécessité beaucoup de moyens humains et matériels pour son extinction. L'association a estimé que ces huiles usagées sont pour beaucoup dans les sinistres causés à différentes structures économiques et sociales. Le recyclage de ces huiles est une obligation à laquelle font référence plusieurs décrets datant de juillet 1993. Cette affaire a été prise en charge par la brigade de la gendarmerie d'El Bouni à l'effet de déclencher une enquête et identifier les pollueurs. L'association, qui a déposé plainte contre X, s'est constituée partie civile. Ces derniers mois, les actes de pollution se sont généralisés pour se transformer en banalités sans que les structures concernées n'interviennent.
Que ce soit à Sidi Salem, El Hadjar, El Bouni ou Berrahal, la pollution des terres et des nappes phréatiques a atteint un degré tel qu'il devient de plus en plus risqué de consommer les fruits et légumes de production locale.

Leïla Azzouz
Source :
El Watan

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