Mardi, 28 novembre 2006
Convoqués pour le 2 décembre prochain par le procureur, 32 étudiants de Sidi Achour, 17 garçons et 15 filles, devront s’expliquer sur les raisons qui les ont poussés à démolir le mur de séparation entre les cités des filles et des garçons.
Cependant, à l’occasion de la visite du wali, dimanche, à travers les cités de la wilaya, il s’avère que ce problème est bien plus complexe. En effet, il semble que ce mur de séparation, qui symbolise, pour la majorité des étudiants hostiles à la mixité, une velléité de séparation entre les deux sexes, représenterait, selon les déclarations d’un membre du mouvement estudiantin, un important manque à gagner pour les commerçants implantés sur le site.
“Les étudiants impliqués ont été poussés à détruire ce mur pour servir surtout les intérêts des petits commerces (fast-foods, cafétérias, différents services...), pour lesquels ce mur représente une grande diminution de la clientèle, qui se dirigera automatiquement vers d’autres commerces plus proches.”
Pour notre interlocuteur, la démolition de ce mur aurait “été planifiée sur les pressions des véritables propriétaires de ces locaux”, qui ne seraient pas originaires d’Annaba. Du côté de l’administration de la cité, aucun commentaire n’a été fait, si ce n’est la “volonté de faire baisser la tension”.
Quant aux garçons, la séparation mettrait automatiquement fin au grave problème d’insécurité dont tout le monde se plaint. “Ce sont les filles qui attirent des individus qui n’ont rien à voir avec la cité, et nous ne pouvons pas intervenir.”
Pour les filles, “ce sont les garçons qui invitent leurs copains de l’extérieur, et nous ne pouvons faire un pas dehors sans être interpellées”.Hafiza M.
Source : Liberté (http://www.liberte-algerie.com)
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