Arris :La pomme se porte bien
Dimanche, 26 novembre 2006

Dans le but de soutenir et réconforter les fellahs et les producteurs de la pomme et à l’instar des fêtes, tels le salon de la vache laitière d’El-Madher, la fête du cheval de Barika, la fête des abricots de N’gaous, l’APW de Batna a instauré une autre fête de la pomme qui vient d’être organisée dans la daïra d’Arris, à 70 km du chef-lieu de la wilaya de Batna.
Il faut reconnaître que l’arboriculture fruitière ne cesse de se développer dans la wilaya de Batna, surtout pendant les huit dernières années. Notons que la superficie occupée par cette spéculation était en 1998 de 5.760 hectares et passait à 15.478 hectares en 2006, toutes espèces confondues. La production, quant à elle, a nettement augmenté: de 292.786 quintaux en 1998, elle est passée à 586.920 quintaux en 2006. Cette augmentation de la production pose bien sûr beaucoup de contraintes, notamment en matière de stockage, d’emballage et de commercialisation.
Signalons que cette fête a rassemblé les producteurs de la pomme de toute la région des Aurès avec les autorités locales pour discuter les problèmes et aplanir les difficultés qui entravent le développement de cette arboriculture.
Parmi les autres problèmes soulevés par les fellahs devant le wali, celui de l’habitat rural qui, selon ces derniers, n’est pas géré correctement par les élus locaux.
Pour sa part, le wali a noté que les producteurs de pomme hésitent à aller dans l’extension des vergers, malgré la disponibilité des terres.
Le directeur des services agricole a suggéré la création d’un conseil interprofessionnel pour prendre en charge les problèmes de la production.
Signalons enfin que les exposants du produit ont rapidement plié leurs bagages, juste après la distribution des médailles, car, selon eux, «les organisateurs ont pris comme critère ceux qui ont bénéficié de l’aide de l’Etat, alors, ajoutent ces interlocuteurs, plusieurs jeunes cadres, ingénieurs, techniciens de l’agriculture ont été exclus du jeu».
Quand le prix des pommes descend à 30 et 40 DA, cela veut dire que des efforts sont déployés de part et d’autre mais il faut seulement trouver des solutions durables, surtout aux jeunes producteurs et fellahs pour continuer leur chemin qui donne un plus à l’économie nationale.

Manaâ Nacer
Source : Le Quotidien d'Oran

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