Femmes battues cherchent un toit désespérément
Mercredi, 30 janvier 2008

“Les femmes en situation de détresse dans la capitale des Aurès ne trouvent plus de refuge.” C’est le constat fait par la chargée du centre d’écoute de Batna, relevant de l’association SOS femmes en détresse.
Mlle Nedjma Saïda affirme que durant ses actions d’assistance aux femmes violentées, elle a toujours été confrontée au problème de leur hébergement. “Les femmes viennent pour demander assistance. Quand il s’agit d’une consultation juridique ou psychologique, nous avons nos spécialistes qui les prennent en charge, mais lorsque nous avons affaire à des femmes rejetées par leurs familles, pour une quelconque raison, ou fuyant une violence conjugale ou parentale, nous devenons démunis”, précise la chargée du centre. Ces femmes sont alors, généralement, orientées vers un centre d’hébergement à Alger, dans des conditions très risquées. Soudain déracinées, elles sont conduites vers la capitale du pays sans ressources, alors que certaines n’ont jamais quitté, de leur vie, leurs douars pour se retrouver dans une grande ville totalement étrangère. Cependant, le problème ne s’arrête pas là. Le centre d’hébergement pour femmes seules ou avec enfants à Alger n’accueille les résidantes que pour un court séjour de transition ne dépassant pas une année. Le temps nécessaire pour étudier leur cas afin de les assister par un travail et un logement adéquat. Pour les femmes venues des Aurès, dont les dossiers restent à Batna, c’est difficile de gérer leur cas depuis Alger. En plus de cela, le centre algérois n’arrive plus à contenir le flux des femmes en détresse qu’il reçoit de diverses régions du pays.  Ouvrir un centre à Batna faciliterait davantage l’aide psychologique, juridique et matérielle à ces femmes. Le centre d’écoute de Batna a reçu en 2007 plus de
70 appels de femmes, toutes habitant dans la wilaya de Batna. On y trouve surtout des femmes divorcées et mères célibataires à la recherche d’un toit après qu’elles eurent été mises à la porte par leurs familles. Alors que seules 24 d’entre elles ont été accueillies à Alger, les animateurs du centre ont perdu les traces du reste. Refuser l’aide à ces femmes, il faut le dire, c’est les remettre à la rue avec, souvent, des bébés dans les bras. La présence dans la wilaya de Batna d’une construction récemment achevée et assez bien équipée est une opportunité sur laquelle semble sauter les membres de SOS familles en détresse.
Cela fait maintenant plus d’une année que cette “maison de la solidarité” est fermée sans raison malgré tous les appels lancés par les différentes associations activant au niveau de la wilaya, soucieuses de venir en aide aux personnes les plus précaires de la société.

Source : Liberté

Commentaire :
La femme au Pays Chawi est la dernière roue de la charette.
Jusqu'à quand les problèmes et le quotidien du Pays Chawi continue nt à être régler depuis Alger ?