Batna : Des collaborateurs accusent l'administration de transformer l'Algérie en un cimetière Touristique
Dimanche, 01 octobre 2006

Des collaborateurs ont affirmé que la production brute du tourisme algérien et ce que ce pays possède comme richesses naturelles environnementales et humaines est considérée comme haut de gamme de la production touristique mondiale. Cependant, l'absence de publicité et de moyens modernes de gestion, qui fait du tourisme une industrie, a enseveli cette richesse et fait croire qu'elle est inexistante. Le plus amère dans la question est que le tourisme local est totalement abandonnée et la formation dans le domaine fait partie des oubliettes.
Le nombre de personnes formées dans les instituts spécialisés ne dépasse pas 350 diplômés par ans alors que en Tunisie le nombre dépasse les 1100 dans les différents secteurs du tourisme. Ceci est un facteur très important dans la dégradation de la qualité des services vue que le besoin est comblé par des employés, en Algérie, qui ne possèdent pas les compétences nécessaires en matière d'accueil, d'animation touristique et de relation publique. S'ajoute à cela l'état lamentable des hôtels, le pays ne possédant que 80 000 lits, 10% seulement sont exploitables et conformes aux normes touristiques, aussi, les agences des voyages et du tourisme ne s'intéressent pas à l'amélioration et à l'enrichissement du tourisme local vue, d'un côté, les obstacles que rencontrent ces agences avec l'administration, et de l'autre, le manque de sécurité , la course aux gains faciles et l'absence de projets, que ce soit à longs ou à court terme. Un des intervenants a exprimé son étonnement devant cette dégradation du tourisme dans les Aurès, un secteur qui été épanoui dans les années 1970 et attirait beaucoup d'amoureux des Aurès et du tourisme des montagnes en plus de la richesse des vestiges et sites historiques et naturels de cette région, actuellement visités que par quelques dizaines de personnes par ans, engendrant ainsi le gèle des activités dans un moment où il était possible de faire développer les activités touristiques inter-wilayas par des propositions de programmes individuels et collectifs, des voyages organisés consacrés aux écoliers, universitaires et personnes âgées. Le propriétaire de l'agence R'fâa, monsieur Faroudj El Derradji, a affirmé qu'il y absence de communication entre agences, hôteliers et associations locales pour la création d'un programme national dont l'objectif serait, dans un premier temps, le développement, la modernisation et l'enracinement du tourisme local pour ensuite le transformer, par la promotion et le marketing, en une industrie compétitive et concurrente au tourisme international. Pour notre interlocuteur, pour y parvenir, le secteur doit être allégé des contraintes et des obstacles administratifs et politiques, pratiques de gestion héritées du passé, cela apporterait l'industrie du tourisme à devenir une deuxième source de richesse après le pétrole.
A signaler par la même occasion que un des propriétaires d'hôtels de la wilaya a été honoré vue la bonne gestion de son établissement et la qualité de ses services ; c'est un hôtel de haute gamme au point de vue ameublements et accueil. Un autre hôtel de la même catégorie est en construction dans le centre villes de la ville de Batna, ce qui encourage l'investissement dans ce domaine ainsi que la création des postes de travail. Malgré ça, la capitale des Aurès manque d'hôtels conforme aux normes mondiales ce qui soulève les critiques et le dérangement des amateurs, en autres, du festival de Timgad.


A. Masmoudi
Texte traduit librement de l'Arabe.

Source : El Khabar

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