Batna - Où va le secteur de l'aviculture?
Dimanche, 02 mars 2008

Le secteur de l'aviculture, à l'échelle nationale et notamment dans la wilaya de Batna, qui est fort connue dans ce domaine, vit une situation jugée critique en matière d'organisation et demande la multiplication des efforts de tous les partenaires pour éviter le retour à l'importation d'oeufs de consommation.
M. Boukhalfa Laâla, P-DG du complexe avicole de Batna, lors de son intervention, jeudi dernier, au forum de la radio de Batna a expliqué que cette situation lamentable est liée directement à la mauvaise organisation du secteur qui a engendré l'instabilité du marché.
Le P-DG a donné un aperçu sur l'historique du secteur allant aux années 80 quand l'Etat importait ce produit enregistrant, selon lui, 03 milliards d'oeufs de consommation par an. Ce qui avait attiré les Hollandais et les Espagnols à investir dans ce domaine, en Algérie.
En 1982, ajoute M. Boukhalfa, l'Algérie est devenue un pays producteur d'oeufs, en soutenant le secteur par la réorganisation de l'entreprise-mère qui a donné, par la suite, naissance à 03 nouveaux offices. Ce qui a permis d'arrêter définitivement l'importation, en 1992, à l'exception des grands parentaux. D'après notre interlocuteur le secteur a été perturbé par l'avènement de la TVA en 1996, et par plusieurs autres problèmes notamment la hausse du prix de l'aliment de bétail. Ceci a influé sur les prix et évidemment sur le pouvoir d'achat du citoyen. M. Boukhalfa n'a pas hésité à citer le cas de la Tunisie qui, selon lui, ne compte que 150 éleveurs seulement mais qui répondent aux besoins de leur marché national voire même à l'exportation. Il est à noter que la daïra de Aïn Touta, avec sa contribution de 20% dans la production nationale en matière d'oeufs de consommation, regroupe un important nombre d'éleveurs qui ont ras le bol de cette situation espérant que l'Etat porte son regard sur ce secteur sensible et l'assainit. Pour sa part le P-DG lance un appel à tous les partenaires du secteur et surtout aux éleveurs pour s'organiser en associations pour pouvoir prendre langue avec les responsables concernés, à tous les niveaux, pour mener à bien ce secteur.

Source : Le Quotidien d'Oran

Commentaire :
Dans le Pays Chawi si on laisse les oiseaux et volailes en pleine nature, ils se reproduiront d'une manière autonome et assureraient l'autosuffiasnce de la région et l'aviculture connaitrait un essor inégalé. L'intervention des autorités et des responsables sont la cause des désastre. Quel est le secteur, à part la corruption, qui se porte bien dans le Pays Chawi.