Batna - Les 800 travailleurs de BAG menacés de licenciement
Samedi, 03 mars 2007

Au moment où se tiennent les assises nationales pour adopter une stratégie nationale industrielle, huit cents travailleurs du groupe BAG, (bouteille à gaz, de Kouba, Mascara et Batna) risquent de perdre leur emploi à défaut de plan de charge, le marché de fabrication de 200 000 bouteilles pour le compte de Naftal, ayant été attribué aux Tunisiens de MGB. Certes, les Tunisiens sont les moins-disants avec 1946 DA la bouteille, devant BAG 2090 DA et les Turcs à plus de 2200 DA, mais sans l’application de la marge de préférence au taux de 15% en application du décret 02/250 du 24 juillet 2002 protégeant la production nationale.
Le secrétaire général du syndicat national de l’entreprise, M. Amar Zerguine et membre du CPE, estime que l’offre des Tunisiens est une sorte de dumping visant à tuer le métier de fabricant de bouteilles de gaz en Algérie, afin de rester seul sur le marché maghrébin. Il faut noter que la non-application de ce décret présidentiel va à l’encontre des intérêts économiques de l’Algérie, car cette filiale du groupe EMB emploie plus de 800 travailleurs dont le savoir-faire n’est pas à négliger, BAG étant certifié ISO 9001 version 2000 depuis l’année 2003, sans parler de trente années de service, la fabrication de pas moins de 20 millions de bouteilles et des exportations vers plusieurs pays entre autres l’Irak, le Maroc, la Mauritanie, le Burkina. Il faut noter que BAG regroupe trois unités, celle de Mascara spécialisée avec des bouteilles de 3 kg, extincteurs, celle de Kouba spécialisée en réparation d’anciennes bouteilles et celle de Batna fabriquant les bouteilles neuves 11 et 13 kg les réservoirs Sirghaz et les bouteilles de 35 kg de propane. Enfin, les travailleurs de ces trois unités vivent des moments difficiles depuis la nouvelle, tombée comme un couperet mardi alors que les débats du Palais des nations se voulaient rassurants quant à la protection de la production nationale à moins que…

Houadef Mohammed
Source : Le Soir d'Algérie

Commentaire :

La délocalisation et la protection du développement des entreprises nationales pour les fabricants des slogans nationalistes, algérienistes, panarbistes et islamiques, ne sont pas des atteintes aux "constantes nationales" et à la souveraineté de l'Algérie, mais revendiquer le droit de vivre décemment et demander constitutionnalisation de la langue Amazigh l’ est. Essentiellement quand c'est les Chawis qui le font.

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