Batna - Les oliveraies en danger
Jeudi, 05 avril 2007

AzemmurLe retard de la mise en place du système du goutte-à-goutte risque de compromettre, en plus de celles déjà perdus, les oliveraies du périmètre agricole de Boumia, soit une exploitation 29 000 oliviers plantés sur une superficie de plus de 176 hectares.
Aussi, d’autres problèmes sont venus se greffer au premier à l’exemple des factures d’électricité impayées d’un montant de 232 365 69 DA, frais d’abonnement et de l’opération de rootage que certains affirment qu’elle n’est pas réalisée. La situation empire et le périmètre agricole, qui a coûté à l’État près de 9 milliards 700 millions de centimes, est en train de dépérir.
Devant ce retard, les bénéficiaires du périmètre agricole, au nombre de 16 concessionnaires, ont décidé à l’unanimité, lors d’une réunion tenue au siège de l’hôtel de ville de la commune de Boumia en mars dernier, d’abandonner le projet de l’irrigation par le système du goutte-à-goutte. Interrogé sur ce problème, le directeur de la direction des projets du GCA semble favorable à l’opération de la construction des bassins individuels. “Le système d’irrigation du goutte-à-goutte coûte la bagatelle de 3 milliards 500 millions de centimes, alors que la construction de tous les bassins individuels (35 bassins) ne coûtera qu’un milliard de centimes”, nous explique-t-il. Mais ce qui semble être omis est que l’irrigation par le goutte-à-goutte est une technique qui garantit une perte d’eau minimale par évaporation ou infiltration dans le sol. En plus, cette technique est choisie parce qu’elle ne favorise pas les maladies cryptogamiques.
D’autre part, la construction des bassins pourrait prendre du temps, ce qui engendrerait des conséquences néfastes sur les oliviers. Devant cette fatidique réalité, l’État a construit 3 forages d’un débit global de 75 litres/seconde, entièrement équipés mais qui tardent à être exploités.
Sachant que, l’armoire d’électricité du forage n° 2 d’un montant financier de 20 millions de centimes a été volée !
Pour ce qui est de l’opération de rootage (enlèvement des grosses pierres), la plupart des bénéficiaires déclarent qu’elle n’a pas eu lieu et demandent une enquête. De leur côté, les responsables de la direction des projets réfutent ces accusations et affirment que la direction des projets du GCA a participé avec 70% au coût de l’opération et les 30% qui restent relèvent de la contribution des concessionnaires.

B. Boumaïla
Source : Liberté

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