Batna - Privatisation Hotel Chelia : Vers une grève illimitée des travailleurs
Samedi, 05 Mai 2007

Les cinquante-huit travailleurs de l’hôtel Chelia de Batna, en voie de privatisation, ont tenu récemment une assemblée générale extraordinaire en présence d’un représentant de l’UGTA, Guedjiba Slimane, un huissier de justice, sous la présidence du représentant des travailleurs, Ghanem Abelwaheb, pour demander l’application de la close C relative à l’indemnité de départ contenue dans les nouvelles dispositions de l’accord collectif n° 1/06, signé le 26/12/2006 par le secrétaire du syndicat de l’entreprise et le P-DG de Gestour.
Notons que l’indemnité du départ volontaire peut être versée au profit de tout travailleur de l’unité ou de l’entreprise qui en fait la demande. Elle est calculée sur la base de deux mois par année d’ancienneté. Lors de son intervention, le représentant des travailleurs est revenu sur la vente de l’hôtel et la mise à l’écart de la société créée par les travailleurs sur l’offre technique, se demandant “comment une personne ignare dans le domaine du tourisme obtient plus de 60 points, si ce n’est une façon de nous écarter de la vente”, dit-il. “Aujourd’hui, poursuit-il, le divorce est consommé, il appartient à ceux qui l’ont provoqué de nous indemniser conformément à la réglementation. A l’instar des autres unités, nous réclamons notre droit à l’indemnité de départ volontaire, faute de quoi nous lançons un préavis de grève avec votre avis par vote”, dira M. Ghanem. Des fiches de vœux ont été distribuées pour le recensement des travailleurs désirant le départ volontaire, et le vote a été à l’unanimité favorable à une grève ouverte sans service minimum. Le préavis de grève sera déposé après le résultat de la réunion qui se tient aujourd’hui entre Gestour et les syndicalistes de l’entreprise. Le représentant de l’UGTA de la wilaya de Batna a apporté son soutien aux travailleurs de cet hôtel qui, à l’instar des entreprises déjà privatisées (briqueterie de Fesdis, Eau minérale Batna et, récemment, Enajuc), “n’a jamais été en difficulté financière, mais l’Etat en a décidé ainsi, ce qui ne nous empêchera pas d’obtenir nos droits, souligne-t-il, et nous sommes à vos côtés”. A l’issue des travaux de l’AGE, les travailleurs ont décidé de recourir à la grève pour soutenir leurs collègues de Skikda et se serrer les coudes pour obtenir leur droit.

H.M
Source : Le Soir d'Algérie

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