Batna : Le phénomène de la mendicité prend de l’ampleur
Jeudi, 12 octobre 2006

Les habitants de la wilaya de Batna ont remarqué la prolifération, dès le début du mois sacré, du phénomène de la mendicité. Un fait qui marque, certes, chaque début du mois de Ramadhan, mais cette année il a pris de grandes proportions et de nouvelles formes. Une jeune femme, ne dépassant pas la vingtaine, les yeux cachés sous son djelbab parfaitement propre, un foulard soigneusement plié à côté d’elle, tend la main. Une autre sort après le f’tour pour faire le tour des cafés, distribuant des bouts de papiers sur les tables, sur lesquels on peut lire : “Ma mère est malade et j’ai sept frères et sœurs à ma charge. Aidez-moi !” Avant de sortir, elle récupère l’argent en disant merci.
Dans cette wilaya en plein développement et où un grand nombre de projets sont en cours de réalisation, nombreux sont les foyers qui vivent sous le seuil de la pauvreté.
Certes, par la mendicité, il y a ceux qui cherchent un gain rapide et facile, mais ce n’est pas toujours le cas. Ce qu’on sait aussi, c’est que la ville de Batna étouffe depuis presque quinze ans sous la pression du nombre croissant de ses habitants, une croissance qui dépasse les normes parce que encouragée par l’afflux de populations rurales qu’a connu la ville durant les années noires.
Plus importante encore est la concentration de la population dans certains domaines d’activité au détriment d’autres.
Quant aux jeunes, ils se rendent devant les agences de pré-emploi, Ansej et autres.
Lundi dernier, le président de la République a honoré la capitale des Aurès avec l’inauguration et le lancement de plusieurs projets administratifs, culturels et professionnels, mais pas un seul dans le domaine de l’agriculture.


F. Lamia

Source : Liberté

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