Batna - Les dialysés se révoltent
Lundi, 16 février 2008

Le président de l’association des dialysés de la wilaya de Batna, dont le nombre est de 406, menace de recourir au blocage de la Cnas et à d’autres actions plus radicales s’il n’est pas mis fin aux problèmes de prescription médicale.
En effet, une nouvelle réglementation interdit à un néphrologue qui fait le suivi des malades la prescription d’ordonnances. Elle a poussé le bouchon au point d’interdire toute consultation au niveau des centres. Ces malades chroniques dont la majorité ne perçoit que l’aide de la DAS (3 000 DA) sont, depuis la promulgation de la nouvelle directive, dans l’obligation de recourir au privé moyennant le paiement de 600 DA au minimum. Certains sont ainsi privés de traitement. Les dialysés se demandent le pourquoi de ce genre de décision. Quel est le rôle du néphrologue au niveau du centre s’il ne fait pas la prévention ? De même, la Cnas refuse toute prescription venant d’un médecin dialyseur. Alors que veut-on au juste? se demande le président de l’association des dialysés et premier vice-président de la fédération nationale, Grabsi Lakhdar. A Batna, les dialysés du CHU, des centres de santé de N’gaous, Barika, Arris et ceux des centres allégés Renadial et Assistance Maghreb sont dans le désarroi et menacent de se révolter de manière brutale si rien n’est entrepris quant à leur prise en charge sérieuse en tant que malades chroniques. Il faut dire que les cinq néphrologues de la wilaya sont dans l’embarras de part cette nouvelle réglementation et pis pour les centres allégés. Ces centres créés pour soulager les structures publiques et conventionnés avec la Cnas commencent à voir venir les problèmes. Après que l’agrément eut été délivré pour les néphrologues, les médecins internes et les médecins dialyseurs, la nouvelle réglementation n’autorise que le premier (le néphrologue) à ouvrir un tel centre. Les anciens centres sont sommés de recruter un néphrologue au risque de fermer. Les deux centres de Batna assurent la dialyse à pas moins de 115 malades dans de très bonnes conditions sauf qu’ils n’ont plus le droit de prescrire des ordonnances aux malades, chose qui, auparavant, se faisait pour eux et toute leur famille gratuitement.

Source : Le Soir d'Algérie

Commentaire :
Du moment où un ancien "chawèye" (grillardin) siège au Sénat, tout est permis.