Batna : Séminaire National sur la Désertification et le Dépérissemnt du Cèdre
600 000 hectares déjà consommés
Samedi, 17 Juin 2006


Sous le haut patronage du ministre de l’Agriculture et du Développement rural et du wali de Batna, la Journée mondiale de la lutte contre la désertification sera célébré à Batna aujourd’hui et demain. Un riche programme a été élaboré par la Conservation des forêts de la wilaya de Batna où les données fondamentales des problèmes liés à la désertification et au dépérissement du cèdre seront débattus afin d’arrêter la stratégie pour intervenir en urgence sur les zones sensibles.
En plus des différents départements ministériels ayant à la charge la gestion des zones arides et semi-arides, les chercheurs, les associations, les élus, les cadres du secteurs… enrichiront les débats pour arrêter la stratégie à mettre en œuvre en urgence sur les zones sensibles. La désertification phénomène accidentel et non naturel est le résultat des actions néfastes de l’homme sur le milieu naturel de part les défrichements abusifs, les incendies, le surpaturage… La désertification qui a déjà consommé en Algérie 600 000 hectares, menace six millions d’autres alors que vingt à trente millions d’hectares en sont vulnérables. La menace est à prendre au sérieux surtout lorsqu’on sait que la superficie labourée annuellement et soumise à l’érosion éolienne est de 1 200 000 ha. La wilaya de Batna qui reçoit 350 mm de pluie en moyenne par an avec près de cinq mois de sécheresse et douze dans la partie sud (Bitam, M’doukel et Barika) est très vulnérable à la désertification. Les cartes récentes de sensibilité à la désertification font ressortir une zone désertifiée (disparition de la couverture végétale et son remplacement par un terrain nu “dessert”) de 7 800 hectares alors que la zone très sensible a atteint 19 700 hectares les zones sensibles et de sensibilité moyenne sont de l’ordre de 141 000 ha. Lors de la seconde journée les chercheurs qui travaillent sur la problématique du dépérissement du cèdre exposeront les résultats de leurs travaux et arrêteront probablement un plan d’urgence pour la sauvegarde du cèdre des Aurès, dont la superficie d’environ 17 000 hectares est en régression permanente depuis des années au point où l’on parle de catastrophe naturelle. Lors de ces journées les cadres de l’agricultures et des forêts en conclave avec les chercheurs de l’INRF, de de l’INA, des universités de Batna, Sétif, Tizi-Ouzou, Bab Ezzouar… trouveront-ils les stratégies les mieux adaptées pour maintenir cette végétation protectrice pour stopper la désertification et surtout sauver le cèdre d’une disparition annoncée.

Mohammed Houadef
Source : Le soir d'Algérie

Planter des arbres, les protéger et bâtir des barrages nécessitent qu'on se creusent les méninges et organiser des séminaires. Et ça fait des décennies que ça dure.

Ceci est un barrage vert contre la bêtise, la stupidité et l'incompétence.