Batna - Université en ébullition : Le LMD ne fait toujours pas l’unanimité
Samedi, 20 janvier 2007

L’Union estudiantine libre a été, en cette fin de semaine, à l’origine d’un vaste mouvement de grève de trois jours au niveau de l’université de Batna pour “dénoncer” ce qu’elle qualifie d’avenir précaire des étudiants algériens et particulièrement ceux qui poursuivent leurs études au sein du nouveau système LMD.
Après avoir observé, mardi dernier, un rassemblement de protestation au niveau du centre universitaire Abrouk-El Madani, les organisateurs ont décidé de paralyser l’université par une grève générale les mercredis et jeudis.
Selon les délégués locaux de l’UDEL, “le nouveau système LMD n’a pas de chance de réussir à Batna et dans le reste des universités du pays”. Ces derniers s’interrogent sur “le rythme accéléré de généralisation du système LMD sans vraiment évaluer le taux de réussite dans ceux déjà en cours”.
À Batna, l’université a commencé par introduire le LMD dans quatre départements, ceux des sciences économiques, des lettres et langues étrangères, des sciences de la matière et de technologie.
Cette année, trois autres départements sont passés au nouveau système, les sciences de la nature et de la vie, des mathématiques et informatique et, enfin, des sciences de la terre et de l’astronomie.
Les mêmes sources se disent indignées devant le taux d’échecs au sein des étudiants inscrits dans le système qui est évalué à 54 % en première année dans les sciences techniques alors qu’il est sensé, à travers ses tendances lourdes, de réduire le taux d’échec.
De plus, suite à un sondage réalisé par l’UGEL sur un échantillon d’étudiants en LMD, il s’est avéré que 80% d’entre eux n’arrivent toujours pas à comprendre le fonctionnement de leur système d’étude, faute de rencontres consacrées à ce sujet.
Les protestataires ont profité de ce débrayage pour attirer l’attention de l’opinion publique sur le déficit en encadrement.
Ainsi selon l’UGEL Batna, 90% des enseignants sont vacataires.
À cette carence s’ajoute l’absence du tuteur puisqu’il est supposé qu’un groupe de cinq étudiants doit être suivi durant le cursus, par un professeur tuteur, selon les dispositions du LMD.

Lamia F.
Source : Liberté

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