Bir El-Ater
Le torchon brûle entre les tribus Ouled Sidi-Abid et Nememcha

Dimanche, 26 novembre 2006

Après la démolition par l’APC de Bir-El-Ater située à 90 km au sud du chef-lieu, des constructions jugées illicites au niveau de la zone pastorale, connue sous le nom “Sahara Nememcha” périmètre des localités Alfa Frid, Ouled El Frid, Hassaïne el Karma, Soukiesse) privant ainsi des dizaines d’éleveurs particulièrement de la tribu de Nememcha qui ont hérité la terre de leurs ancêtres de se domicilier dans cette zone qui, il faut le rappeler, a été depuis des décennies un périmètre de pâturage de différentes tribus venant de tous les coins du pays (Ouled Naïl, Ouled Derradj, Chaouia...) où des millions de têtes de cheptel y transitent annuellement, et contre toute attente, la tribu de Ouled Sidi Abid venant de la localité Mezara proche de la zone frontalière algéro-tunisienne a pris possession de la zone Sahara Nememcha en spoliant ses terres et ce, en procédant à la reconstruction de ce qui a été démoli et en chassant tous les autres éleveurs n’appartenant pas à leur ethnie, sans qu’il soient dérangés par l’APC de Bir-El-Ater.
Eu égard de cette grave situation, la tribu Nememcha est montée au créneau et par le biais de ses notables, a vivement interpellé le chef de daïra pour intervenir et mettre fin à ce marasme et éviter par là une confrontation qui risquerait d’être meurtrière et d’avoir des retombées néfastes entre les deux grandes tribus de la région Nememcha et Ouled Sidi Abid. Ils exigent le maintien de cette zone dans son ancienne vocation à savoir une zone de pâturage pour tous les éleveurs du pays sans discrimination. A la veille où la daïra de Bir-El Ater aspire de devenir wilaya, le temps où cette commune est divisée en deux APC, (Nememcha et Ouled Sidi Abid) est révolu et le sentiment de nostalgie à cette époque est banni et ne pourra que régénérer des conflits auxquels personne n’aspire. Le chef de daïra, conscient de la gravité de cette situation, a promis son dénouement rapide. Nous y reviendrons.

Saâdallah Djamel
Source : Le Soir d'Algérie

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