Bir-El-Atir - Un mouvement contre le clientilisme
Lundi, 04 février 2008

Bir El Atir- Jeunes sans emploi manifestentUn mouvement de protestation a été lancé hier par les chômeurs de la ville de Bir-El-Atar, 89 km au sud de Tébessa, pour dénoncer le fléau du chômage parmi les universitaires et les jeunes déscolarisés et ont demandé la présence du Préfet de Tébessa, le départ de l’Agence Locale de l’Emploi et une enquête sur les modalités de recrutement dans le secteur économique et dans les administrations du service public.
Les manifestants ont bloqué la route nationale N° 16 reliant la ville à Tébessa et ont prouvé que la manifestation est pacifique et civilisé : « nous nous voulons pas la le vandalisme, nous avons voulu transmettre notre message aux autorités du départementales de Tébessa et pourquoi pas au premier ministre s’il entend parlé de nous » et ils rajoutent « nous exigeons un enquête approfondie sur les transgressions du code de travail »
Des universitaires sans emploi déplorent leur situation et dénoncent le chômage vécu comme une fatalité.
Une commission d’enquête a été dépêchée de Tébessa a entendu tous les protagonistes. Les jeunes ont refusé de discuter avec les membres de cette commission composée du directeur départemental de l’emploi, l’inspecteur général du travail et le directeur de l’agence départemental de l’emploi. Ils ont préféré continuer leur action en bloquant la route reliant leur ville à celle d’El-Oued en brulant des pneus.
Selon certaines sources, un rapport détaillé a été adressé au préfet et à la direction générale de l’emploi à Alger.
Par ailleurs, les forces de l’ordre de la sous-préfecture de Bir-El-Atar ont été renforcées par une dizaine d’unités de la garde républicaine et observent le mouvement des jeunes pour prévenir le débordement et éviter l’irréparable.

Source : El Khabar, 04/02/2008 (Traduit librement de l'arabe par Ichawiyen Autrement)

Commentaire :
Les innombrables structures et directions qui se chargent de l'emploi nous donnent froid au dos. Avant les autorités instrumentalisent le tribalisme (Nemmechas, Sidi Abid) pour justifier les raisons des problèmes, aujourd'hui après la fusion des deux ex- mairies (Djbel El Ounk et Bir El Aitar) en une (Bir El Atir), le clientélisme est démasqué.