Annaba - La mixité dans les cités «U» fait polémique
Mardi, 23 octobre 2007

L'entrée principale du rectorat du l'université Badji Mokhtar de Annaba a été bloquée, hier, par une centaine d'étudiants en guise de protestation suite à une décision prise par la direction de la cité université 2.000 lits. Cette décision qui transforme cette cité mixte en une cité réservée uniquement aux filles a déplu aux ex-résidents qui se sont manifestés par un regroupement à l'entrée principale du rectorat, empêchant tout accès de véhicule. «Nous demandons l'annulation de la décision et l'expulsion des filles à qui on a permis d'occuper les désormais ex-pavillons des garçons. C'est une décision arbitraire qui risque de créer un mécontentement généralisé», nous a déclaré un étudiant. «Nous devons regagner nos chambres quoiqu'il advienne», a ajouté un autre.

Pour ces étudiants regroupés devant l'entrée du rectorat, malgré la pluie battante, le problème qu'ils posent est beaucoup plus un problème relevant de la direction des Oeuvres universitaires que du rectorat. La présence en ces lieux des étudiants contestataires s'est faite dans le but d'infléchir la décision de l'ONOU, par une intervention du recteur de l'université. «Nous n'avons trouvé aucun arrangement avec le directeur des Oeuvres universitaires. C'est un dialogue de sourds que nous ne saurons accepter», nous dit un autre étudiant, ex-résident de la cité.

Cette situation ne semble pas concerner l'ensemble des étudiants dont une grande majorité s'est contentée des nouvelles affectations dans les résidences du 19 Mai, des 2.000 lits, de Salah Djebaïli et de Sidi Amar. «Je ne vois aucun inconvénient à résider ici ou ailleurs, mon objectif est de décrocher mon diplôme, le reste n'importe pas», nous a déclaré A. Zineddine, étudiant en 2e année.

Pour le directeur de l'ONOU, la décision est irrévocable. «Nous avons décidé, pour des raisons d'organisation et d'occupation d'espace, de faire de la cité 2.000 lits de Chaïba, une cité de filles car le nombre des occupantes filles est beaucoup plus important que celui des garçons. La fermeture de la résidence 600 lits pour filles a accentué le problème. Il était donc nécessaire, plus qu'utile pour nous, de céder ladite cité aux filles et affecter les garçons à travers les cités environnantes», a déclaré le directeur de l'ONU, sans pour autant souligner que Sidi Amar ne comportera plus de cité universitaire mixte.

Source : Le Quotidien d'Oran

Commentaire :
Les femmes posent toujours problèmes pour une grande majorité d'hommes. Interdire la mixité à l'université de annaba est un vieux rêve des intégristes et de leur complices dans l'administration et les organisation de massse du FLN. La mixité dans les restaurants, les cités, les cours, les bus, dans la rue...n'est pas tolérée pour ses obscurantistes. Tels sont les hommes et tel est leur projet.