Annaba - Le complexe d'El-Hadjar encore bloqué par des chômeurs
Mercerdi, 26 décembre 2007

Sit-in des chômeursPlusieurs centaines de travailleurs du complexe sidérurgique d'El-Hadjar ont été empêchés d'accéder à leur lieu de travail par des jeunes demandeurs d'emploi. Il était 8h30', quand les travailleurs de Arcelor Mittal se sont heurtés à un groupe de jeunes se trouvant devant l'entrée principale du complexe et les entrées secondaires leur interdisant toute entrée ou sortie. Des dizaines de voitures, engins et autres camions de transport de gros tonnage attendaient devant l'usine. Des éléments de la brigade de gendarmerie de Sidi Amar étaient sur les lieux pour faciliter la circulation. Les nombreux travailleurs, pour leur part, espéraient un dénouement pour pouvoir rejoindre leurs postes de travail.
Mais les protestataires ne l'entendaient pas de cette oreille. «Cela fait des mois que l'on nous fait attendre. On nous a promis de nous recruter en remplacement des travailleurs sortant en retraite, mais rien n'a été fait», déclare un jeune chômeur. «Nous n'arrêterons pas notre mouvement, jusqu'à ce qu'on trouve un interlocuteur à même de prendre en charge notre préoccupation», ajoute un autre.
La manifestation d'hier intervient après celles du mois de septembre où, ces mêmes jeunes, qui avaient bloqué l'accès au complexe sidérurgique, avaient reçu la promesse d'être recrutés en remplacement de la vague de travailleurs devant sortir en retraite. « On leur a donné une bonification de 600.000 DA pour leur départ. Finalement on les retient encore au détriment de l'emploi dont nous devons bénéficier », indique un jeune ingénieur en métallurgie, en chômage depuis des années. Aux environs de 10h30, les travailleurs du complexe, comme lassés et par petits groupes, ont commencé à quitter les lieux. La place s'est vidée peu à peu, laissant les jeunes protestataires seuls face aux grands portails fermés.

Source : Le Quotidien d'Oran

Annaba - Les chômeurs demandant au syndicat de tenir ses promesses de recrutement
Mercerdi, 26 décembre 2007

Après les rassemblements en automne dernier au cours desquels une centaine de jeunes chômeurs de Sidi Ammar et El-Hadjar avaient bloqué les portes d’Arcelor-Mittal, revendiquant du travail à la suite des promesses qui leur avaient été faites par les représentants du syndicat, ces derniers sont revenus hier sur le site pour bloquer l’accès principal du complexe. Ces jeunes en colère demandent cette fois-ci aux deux représentants du syndicat qui leur avaient fixé début décembre comme date limite pour donner satisfaction à leurs revendications et entamer leur recrutement, au fur et à mesure des départs en retraite des travailleurs du complexe concernés par le débrayage qui, rappelons-le, était l’objet d’un grave conflit à la fin de juillet entre le syndicat et la direction générale d’Arcelor-Mittal.
Aussi, ne voyant rien venir, les intéressés, pour la plupart des universitaires et des bacheliers, ont décidé de revenir à la charge pour faire entendre leur voix, décidés à occuper le site jusqu’à l’aboutissement de leurs revendications. Inquiets devant la répétition des mouvements de revendications de toutes sortes, qui se produisent depuis des mois devant les portes du complexe sidérurgique et qui en bloquent l’activité, les responsables d’Arcelor-Mittal ont lancé, hier après-midi, un véritable appel de détresse aux autorités locales. Ils demandent ainsi à ces derniers d’user des pouvoirs que leur confèrent leurs fonctions respectives pour protéger leur outil de travail contre ce qui s’apparente, selon eux, à une campagne de déstabilisation. Dans la lettre qui a été adressée expressément au wali de Annaba, la direction générale d’Arcelor-Mittal rappelle qu’“une obstruction semblable s’est produite en septembre dernier et a paralysé l’usine pendant trois jours”. “Ces manifestations incontrôlées ouvriraient, selon l’auteur de la correspondance adressée au wali, la voie à un processus dangereux, sachant que les empêchements qu’elles induisent paralysent tout mouvement de et vers l’usine et causent des désagréments insupportables à la société”. Ce qui ne manquera pas, est-il écrit encore, “de se répercuter négativement sur l’état d’esprit des collectifs, sur les rapports avec la clientèle dans le cadre des relations commerciales et au final sur le process de fabrication lui-même”.
La direction du complexe s’inquiète également sur les conséquences désastreuses que de tels débordements pourraient avoir sur la réputation de l’entreprise, notamment pour ses relations extérieures.
Un avis partagé par l’opinion publique autant à El-Hadjar qu’à Annaba où l’on en est à se demander ce que font les autorités pour asseoir un dialogue serein entre les manifestants et la direction du complexe sidérurgique.

Source : Liberté