Menace : écologique à Annaba et à Skikda
Lundi, 28 avril 2008

Plusieurs milliers de tonnes de produits chimiques destinés à l’agriculture ont été découvertes hier au centre-ville de Annaba, en face de l’école de police, par les éléments de l’Association nationale pour la protection de l’environnement et la lutte contre la pollution (ANPEP).

Ces produits chimiques stockés dans des hangars dont la date de péremption a été largement dépassée ont été abandonnés depuis 2004. Selon l’ANPEP, ils sont la propriété de l’ex-Office national d’appui et de soutien à l’agriculture (Onapsa) dissoute depuis plusieurs années. Ce qui représente une réelle atteinte à l’environnement et à la santé publique. Et comme un malheur ne vient jamais seul, c’est une seconde découverte aussi importante que dangereuse que la même association a pu faire. Il s’agit de plusieurs milliers de tonnes de produits chimiques similaires stockées dans une exploitation agricole située dans la daïra de Benazzouz, distante de 40 km de la wilaya de Skikda. Plusieurs fellahs riverains ont déclaré, selon toujours l’ANPEP, que ces tonnes de déchets hautement toxiques ont été « débarrassées » via des semi-remorques à destination de la wilaya d’El Tarf, dont le lieu exact reste indéfini. Ces découvertes sinistres remettent encore une fois au-devant de l’actualité le problème de traitement des déchets toxiques, si l’on se réfère à l’inventaire national réalisé par le ministère de l’Environnement. Il fait état, de 1975 à fin 1993, date de l’arrêt des importations, de 18 000 t importées annuellement, soit un total de 377 000 t en l’espace de 20 ans. Cependant, l’Algérie traîne encore un important stock de pesticides périmés et n’arrive pas à s’en débarrasser. En effet, ce sont près de 1000 t entre insecticides, fongicides, herbicides, nématicides et rodenticides qui attendent d’être éliminées. Toutes ces substances périmées sont considérées comme des polluants organiques persistants et non persistants (Pop’s).

Source : EL Watan

Commentaire :

Ce constat prouve que Rahmani, le ministre de l'environnement algérien, mérite les différentes distinctions qui lui ont été attribuées ces dernières années.