Boulhilet - En quête d'un lycée
Samedi, 08 septembre 2007

Afin de constater la situation des habitants de cette commune limitrophe de la wilaya d'Oum El-Bouaghi, nous nous sommes rapprochés du maire, M. Chérif Khenissa qui nous a fait savoir que sa commune a du pain sur la planche pour arriver au niveau des autres communes surtout quand on sait que l'APC fonctionne depuis près de 05 ans par seulement 03 élus à cause d'un conflit entre les membres du conseil. Selon notre interlocuteur, Boulhilet a bénéficié durant ce mandat dans les différents programmes, de plus de 10 milliards de centimes dépensés dans de divers projets de développement local de la commune tel que la réhabilitation des chaussées de quelques quartiers, l'aménagement des écoles, l'extension du siège de l'APC et l'électrification rurale de la mechta dit Chouachnia sur 06 km.
En matière d'éducation, le responsable de la commune nous a expliqué que plus de 300 élèves du secondaire se déplacent quotidiennement vers Chemora le chef-lieu de daïra à cause du manque de lycée à Boulhilet ce qui a engendré le problème de transport. Les collégiens d'El-Kouachia se déplacent à Boulhilet ce qui fait que les trois bus de transport scolaire ne répondent pas au besoins de ces élèves. Quelques élèves qu'on a rencontrés, nous ont avoué qu'ils ont ras le bol de la navette et espèrent bien que leur commune bénéficiera d'un lycée.
Concernant le secteur de la Santé publique, M. Khenissa nous indique que sa commune a bénéficié d'une ambulance à côté d'une salle de soins réalisée dernièrement en plus d'un centre de soins à El-Kouachia, mais selon le maire, le problème se pose pendant la nuit car ces établissements ne fonctionnent pas le soir et les malades sont évacués sur Batna, à une soixantaine de km. Ce responsable se demande pourquoi le chef-lieu de daïra n'est pas doté d'un point de garde pour prendre les malades de la région en charge et éviter les risques des déplacements de nuits ?
Le P/APC a également soulevé le problème du logement. Il a avancé que depuis 1997, la commune n'a pu décroché que 91 logements alors que plus de 800 postulants attendent. Pour ce qui est de la construction rurale, la commune a bénéficié de 70 unités dont 30 en cours de réalisation et 10 autres en instance car l'entrepreneur en charge de ce projet a résilié le contrat. Notons ici que lors de notre visite, on a pu constater l'état de la plupart des habitations qui méritent d'être classées comme habitat précaire.
A souligner que les citoyens du quartier ont soulevé le problème des odeurs horribles qui se dégagent de la fausse septique d'une unité régionale de production avicole, notamment pendant la saison estivale. Ces citoyens ont indiqué que ce problème a été soulevé à maintes fois mais en vain. Parmi les autres problèmes majeurs soulevés par le maire celui de l'électrification rurale car, ajoute ce responsable, «les fellahs de la région sont en état d'inertie à cause du manque d'électricité et de pistes». Soulignons enfin que les habitations de Boulhilet seront dotées de gaz de ville cette année, et dire que cette ville était la «ville des roses» pendant l'époque coloniale.

Manaâ Nacer.
Source : Le Quotidien d'Oran

Commentaire :
Sachez que dans les années 30 y avait à Lutaud une école, une poste et une église. Nous remarquons les bienfaits de l'indépendance sur les Chawis et la reconnaissance de l'Etat algérien envers leurs sacrifices. Continuons à chanter novembre et faire l'éloge de l'étoile et du croissant.

Retour