Boumia - L’agriculture dans les aurès : Les fellahs de Boumia dans l’expectative
Samedi , 01 décembre 2007

BumiaLes difficultés qui freinent le développement et le décollage de l’agriculture dans la région de Boumia sont liées aux faibles précipitations, au déficit en eau d’irrigation et au manque de matériel agricole.
La commune de Boumia dans la wilaya de Batna est en train de renaître de ses cendres. Des habitations rurales commencent à s’ériger sur ses terres avec le retour de ses populations à leurs douars.
Même l’agriculture, la seule source économique de la commune, est en train de reprendre du poil de la bête.
“La culture est embryonnaire, mais en bonne voie, à condition que l’État poursuive réellement son aide”, affirment des agriculteurs rencontrés sur les lieux.
L’élevage aussi est en train de se refaire une bonne santé. Les prémices du développement de l’élevage ovin et bovin commencent à apparaître pour encourager d’autres à embrasser cette activité.
La seule note discordante est la cherté de l’alimentation du bétail. “Le quintal d’orge coûte 2200 DA, le maïs 3000 DA, l’avoine 4000 DA et le sorgho 12 000 DA le quintal”, nous renseignent les fellahs. À Boumia, l’élevage se pratique dans des petites fermes ou dans des enclos où les animaux sont concentrés et nourris avec une alimentation enrichie et vaccinés contre les maladies. Pour le moment, les animaux domestiques représentent un assez bon pourcentage de la valeur locale des produits agricoles et constituent une part de l’alimentation humaine.
Les méthodes d’élevage sont traditionnelles et dépendent beaucoup des moyens de l’éleveur.
Les principales cultures sont l’orge et le blé. Le maïs, le sorgho et l’avoine ne sont cultivés que dans des espaces limités et irrigués. Pour le blé et l’orge leur rendement à l’hectare est encore faible, il oscille entre 7 et 14 quintaux à l’hectare. Les difficultés qui freinent le développement et le décollage de l’agriculture dans la région de Doumia sont liés aux faibles précipitations, au déficit en eau d’irrigation et au manque de matériel agricole. Des 300 fellahs qui pratiquent tous la céréaliculture, 6, seulement, possèdent des tracteurs. Ainsi, louer un tracteur relève du parcours du combattant. “À 600 DA l’heure, le soir vous le payez rubis sur l’ongle, une somme qui dépasse les 6 000 DA”, nous a fait remarqué un des fellahs qui ne possèdent pas de tracteur. “L’hectare travaillé revient à environ 5 millions de centimes”, estime notre interlocuteur. Autrefois, la région de Boumia était connue pour ses multiples jardins et toutes les familles s’adonnaient à la culture maraîchère. Mais actuellement, les choses ont changé et les cultures maraîchères sont totalement abandonnées.
D’autre part, les oliviers du périmètre agricole par concession de Selmoumia, d’une superficie de
176 hectares, continue à soulever des vagues. La qualité des rapports entre les 36 bénéficiaires s’est dégradée. La situation s’envenime et les autorités sont sollicitées à intervenir pour assainir la relation et mettre fin à une problème qui perdure depuis 2002, selon certains bénéficiaires. En effet, le problème réside dans le refus de certains propriétaires terriens bénéficiaires du projet d’autoriser leurs collègues soit 80% d’accéder au fourrage.
Certains bénéficiaires rencontrés sur le terrain affirment qu’ils sont interdits d’accéder au forage par d’autres terriens bénéficiaires pour s’approvisionner en eau d’irrigation sous prétexte de ne pas traverser leurs terres.
Le périmètre est constitué de 87% appartenant au service public et 17% au secteur privé. L’arboriculture d’une manière générale, dans la commune de Boumia fait face à beaucoup de problèmes.

Source : Liberté

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