Calama - Logements sociaux ou camp de concentration ?
Lundi, 11 février 2008

Les 150 logements sociaux entrant dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire (RHP) réalisés, il y a plus de deux années dans la commune de Bendjerah, distante de 7 kilomètres seulement de la ville de Guelma, au profit des couches sociales démunies, ont déçu les attributaires.
Pour acquérir un logement, le pauvre postulant a été dans l’obligation d’accepter le nouveau logement tel qu’il est, un logement inachevé à 50%. Sans eau, ni électricité, ni boiserie, ni carrelage, ni gaz naturel, surtout en cette période hivernale, ils ont plutôt cautionné leur misère qui ne cessa d’évoluer de jour en jour, dans des conditions de vie précaires et lamentablement régressives. La nouvelle cité de 150 logements sociaux dans la commune de Bendjerah souffre le martyre, en raison du marasme et de la léthargie qui la caractérisent : les problèmes sociaux et la malvie la frappent de plein fouet. Ainsi cette cité est dépourvue d’un réseau d’AEP fiable, l’état des bâtiments est déplorable ; le réseau d’assainissement est réduit et l’éclairage public est défaillant ; ces logements sociaux ne sont toujours pas raccordés au réseau électrique et ne disposent pas d’AEP, ce qui pénalise plus de 200 familles installés depuis l’année dernière (2007). Les habitants ont essayé par tous les moyens de sensibiliser les responsables concernés, à leur tête le wali de Guelma pour améliorer leur quotidien, mais en vain. Coupés de tout, ces pauvres malheureux font ce qu’ils peuvent pour vivre en paix. L’état des routes est devenu un véritable casse-tête pour les automobilistes et les transporteurs de voyageurs qui évitent la cité, ce qui pénalise particulièrement les enfants scolarisés et les personnes âgées qui ne peuvent effectuer le trajet pour se rendre au chef-lieu de wilaya de Guelma distante de 7 km. Aussi, l’amer constat effectué sur les lieux est choquant : portes et fenêtres béantes, zinc, parpaings. Des odeurs nauséabondes reflétaient parfaitement le mal vivre et la misère d’une couche sociale entièrement résignée et soumise. Cadre de vie propice à tous les maux et fléaux sociaux, sans parler de la pénurie d’eau potable et de l’insalubrité des lieux. Les MTH menacent sérieusement à travers une misère évolutive, et ce, en raison d’un laxisme notoire des responsables.

Source : Le Soir d'Algérie

Commentaire :
La pauvereté on la fabrique et on l'entretient.