Guelma - Quand la misère trahit la beauté de la ville
Marrdi, 12 Juin 2007

La ville de l’antique Calama est une petite ville magique. Ici s’entremêlent mythes, légendes et mystères. Mais sa beauté et sa propreté cachent mal la dure réalité du quotidien d’une frange de la société. Des femmes seules ou accompagnées par leurs enfants peuplent à longueur de journée de nombreux endroits de la ville, notamment les allées où les va-et-vient ne s’arrêtent presque jamais.
Allongés à même le sol, les petits enfants presque nus font la manche, malheureusement leur détresse ne semble toucher personne. Des scènes poignantes sont livrées chaque jour à des centaines de passants par des enfants totalement abandonnés. Ces êtres innoncents, qui auraient pu avoir leur part de bonheur et d’affection, sont jetés en pâture en l’absence d’une prise en charge face à une société indifférente. Les jeunes mères, des femmes frustrées, croulent sous une avalanche de complexes et de privations. Il s’agit en fait de femmes divorcées et de mères célibataires qui vivent à l’écart et qui constituent un groupe social bien à part. En effet, elles passent leurs journées sous les arcades de l’immeuble Ali- Chouchana en plein centre-ville de Guelma et l’avenue du 1er-Novembre juste en face de la mosquée Ben Badis, où parfois près du marché couvert des fruits et légumes Hacène-Harcha. A Guelma, le bureau de la Direction de l’action sociale (DAS), où des malheureuses et pauvres femmes avec leurs enfants passent le plus clair de leur temps, ne désemplit jamais. Il est vrai que face à une société indifférente, cette structure de l’Etat reste leur seul et unique soutien pour une éventuelle assistance, le plus souvent improbable. C’est tout le drame qui se déroule à ciel ouvert dans la wilaya de Guelma !

B. A.
Source : Le Soir d'Algérie

Commentaire :
Les premières victimes des injustices sont toujours les mêmes dans toutes les sociétés. Les femmes et les enfants. Les bourreaux sont toujours les mêmes : les [sous]hommes. Les discours et la bonne parole des des décideurs et des religieux, qui s'arrangent plus avec les riches et l'argent, ne changent rien à la triste réalité des délaissés.

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