Oum El Bouaghi : 140 tonnes par an de déchets hospitaliers déposés dans
des décharges sauvages

Jeudi, 25 mai 2006

Selon les estimations du service des cadastres de la direction de l’environnement d’Oum El-Bouaghi, pas moins de 140 tonnes de déchets hospitaliers sont déposées chaque année au niveau des décharges sauvages. Cet état de fait dénote que la situation n’est pas maîtrisée en matière de respect environnemental.

En effet, des déchets de soins contaminés provenant de la majeure partie des urgences, des blocs opératoires et autres structures sanitaires privées ou publiques de la wilaya d’Oum El-Bouaghi sont mélangés aux ordures ménagères et jetés à l’état brut dans les décharges publiques sauvages. Malgré le fait que des hôpitaux soient dotés d’incinérateurs, les choses ne semblent pas s’arranger puisqu’il s’avère que les tubulures, les seringues usées, les pansements contaminés et autres déchets de soins continuent à être visibles au niveau des décharges sauvages. Le véritable problème qui se pose est relatif au fait que tout le monde se rejette la balle. Les hôpitaux soutiennent qu’ils incinèrent leurs déchets, les cliniques aussi, les salles de soins publiques et privées de même. On est donc, en face d’une situation ambiguë où, sauf enquête approfondie, il est relativement difficile de déterminer avec exactitude à qui appartiennent ces déchets hospitaliers. Les agissements de certains intervenants impliqués dans la protection de la santé publique sont indignes et nous permettent de nous demander ce qui se passe réellement dans les parages. Toujours dans le même contexte de la protection de l’environnement, il est utile de mettre en évidence le fait que les 27 décharges publiques que compte la wilaya d’Oum El-Bouaghi sont sauvages et n’obéissent à aucune règle. Elles ne sont ni clôturées, ni gardées, ni gérées même pas selon des normes élémentaires. Les détritus sont jetés par les éboueurs dans le désordre. Les sachets en plastique jetés par les citoyens retournent à l’envoyeur dès que le vent se lève et viennent joncher les ruelles des quartiers situés aux alentours des décharges sauvages.

Nasreddine Bakha

Source : Le soir d'Algérie