Festival Aïssa Djarmouni à Oum El Bouaghi
Mercredi, 26 juillet 2006

Le coup d’envoi du festival Aïssa Djarmouni a été donné avant-hier lundi, à 15 h, par la ministre de la culture Khalida Toumi. Les festivités proprement dites n’ont débuté qu’à 22 h au théâtre de Verdure, mitoyen à la salle des fêtes Sidi R’ghiss sur les hauteurs de la ville d’Oum El Bouaghi. Des troupes folkloriques de Aïn Fakroun, de Khenchela, du diwan La Casbah d’Alger se sont relayées sur la scène. De même, sont programmés de jeunes chanteurs chaouis, ayant opté pour le modernisme du genre aurésien. Au préalable, le public a assisté à de remarquables expositions de tapis, d’objets d’art et de tableaux sculptés sur bois, et ce, dans le hall de la maison de la culture Nouar Boubakeur. A noter que le travail du sculpteur Kébir Morakchi a attiré l’attention des visiteurs... de la direction de l’artisanat. Pour la journée de mardi, la manifestation a comporté trois volets. Outre une table ronde ayant pour thème « Culture et patrimoine local », il est prévu la présentation d’une pièce de théâtre au profit des enfants par l’association Création culturelle de Batna. La soirée toujours au théâtre de Verdure Sidi R’ghiss, le public est convié à renouer avec la chanson ancienne et les Rahaba (chorale du terroir). L’invité de marque de la soirée ne sera autre que le grand chanteur kabyle Aït Menguellat dont les tubes seront sans doute fredonnés par les mélomanes. Nous y reviendrons avec la suite du programme qui s’étalera jusqu’à jeudi prochain.

L. Baâziz
Source : El Watan

Oum El Bouaghi - Mme Toumi ouvre le 4e Festival national Aïssa-Djermouni
Mercredi, 26 juillet 2006

C’est à un vrai défilé artistique et culturel des troupes participantes qu’a eu droit la population de la ville d’Oum El Bouaghi, lundi en fin d’après-midi, à l’occasion de l’ouverture du 4e Festival national Aïssa El Djermouni, lequel se déroule du 24 au 27 de ce mois. Mme Toumi, ministre de la Culture, parlera de joie, de beauté et de spécificités de la personnalité algérienne. Pour elle, “la contribution financière du ministère à cette manifestation vise la valorisation du patrimoine culturel algérien”. Aïssa Ben Rabah Merzougui, plus connu sous le nom de Aïssa El Djermouni débutera sa carrière de chanteur vers 1910. C’est en Tunisie qu’il fera ses premiers enregistrements puis en France, aidé par José Haroun. Aïssa Djermouni, fut le premier algérien à s’être produit à l’Olympia à Paris, en 1937. Frappé de typhus, il mourut en 1946.

B. Nacer
Source : Liberté

Commentaire :

Le festival de Aissa Djermouni de Makoumadès (Oum-El-Bouaghi) , est un bon exemple illustrant l'opportunisme du pouvoir dans sa volonté de récupérer toute acte institutiant. Le festival de Aissa Djermouni est née de la volonté de certains élus issus du mouvement associatif culturel chawi dont H'mena (ex membre du groupe Les Berbères). Ce festival a une spécificité propre à lui dans la mesure où son barycentre est les arts et la culture de la région.

Si le ministère de la culture participe à son financement et son institutionalisation tant mieux. Les choses avancent. Reste à espérer que l'âme de ce festival demeure au service de la culture chawie et de sa promotion. Seul l'avenir nous le dira.