Chelghoum El-Aïd - Alerte à l'incinération des ordures
Mardi, 22 Mai 2007

Voilà une bonne vingtaine d'années que la ville de Chelghoum Laïd et sa méga-cité Ouled Boukarana, déversent dans la nature, chaque jour que Dieu fait des quantités considérables d'ordures en tout genre. En l'absence d'une décharge réglementée et comme le projet annoncé de réalisation d'un centre d'enfouissement technique intercommunal (CET) est perpétuellement remis aux calendes grecques, c'est du coup les riverains, soit les 65 000 âmes de Chelghoum Laïd en plus des 16 000 autres de la cité Ouled Boukarana qui subissent les conséquences et encourent de graves dangers de santé. Et pour preuve, la décharge communale implantée à moins d'un kilomètre de ces deux importantes agglomérations, représente un péril certain sur la santé publique depuis plus de leurs décennies, sans pour autant que les autorités concernées daignent prendre la mesure de cette problématique. Un étude lancée par l'APC de Chelghoum Laïd en 2002 a conclu à l'évacuation quotidiennement vers cette décharge sauvage de plus de 25 tonnes de déchets ménagers/j. Une quantité non négligeable qu'il faudrait au moins multiplier par deux compte tenu de l'évolution démographique de ces dernières années et l'essor urbanistique qui s'en est suivi. Les ordures jetées à même des terres agricoles sont en train de porter un coup fatal à ce qui reste d'un environnement déjà agonisant. L'idée de création d'une décharge intercommunale sur un site approprié et étudié a certes mûri, mais la concrétisation est à chaque fois remise à d'autres échéances. La décharge actuelle se trouvant à équidistance entre les deux localités citées plus haut est saturée et ne bénéficie d'aucun traitement, faute de moyens adéquats peut être, mais il faut aussi convenir que l'incurie des responsables y est pour grandchose. La sonnette d'alarme sur les incidences dévastatrices de la pollution qui guette la population a été tirée par des spécialistes de la santé relevant du secteur public et privé. L'étendue de la mascarade est sans limite dès lors qu'il est médicalement prouvé qu'à Chelghoum Laïd, les maladies pulmonaires et l'asthme ont atteint des seuils alarmants, à cause principalement de l'incinération tous les jours de milliers de tonnes de rejets domestiques et la propagation d'épais écrans de fumée asphyxiante dans la nature. Il y a péril en la demeure !

Amir B.
Source : Le Courrier d'Algérie

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