Chelghoum El Aid - Canicule, pollution et tapage nocturne
Dimanche, 22 juillet 2007

Canicule, pollution et tapage nocturne sont, désormais, le lot quotidien des Chelghoumis qui ont du mal à retrouver le calme et la sérénité en cette période estivale. En effet, et comme c'est de coutume, chaque été apporte son lot de contraintes et de désillusions. Ainsi, dès l'approche de l'été et vacances scolaires aidant, faisant fi de toutes les règles et lois, une multitude de marchands ambulants envahissent les rues et les ruelles de la localité bloquant la circulation routière au niveau de plusieurs points avec leurs dumpers tonitruants qui, faut-il le souligner , sont initialement conçus pour les travaux agricoles. Même les piétons ne sont pas épargnés et doivent user de beaucoup de débrouillardises pour se frayer un chemin et faire leurs emplettes quotidiennes dans un climat d'insalubrité et de vacarne incessant et assourdissant. Tout au long de la journée, des jeunes et moins jeunes s'adonnent à ces petits métiers saisonniers et ne se font pas prier pour clamer haut et fort les mérites de la marchandise proposée aux potentiels clients issus, pour la plupart d'entre eux, de familles pauvres, et font montre d'intelligence et de beaucoup d'imagination pour écouler leurs produits et en tirer bénéfice. Ce qui leur permet d'aider un tant soit peu, leurs parents à subvenir aux besoins vitaux de la vie et par ricochet se préparer à la prochaine rentrée scolaire qui exige, rappelons le d'énormes dépenses. La nuit venue, le vacarme infernal des décibels i fusent de partout, des motos emplissent l'atmosphère déjà alourdi par des températures caniculaires insupportables. Par ailleurs, plusieurs conducteurs de ces motos qui font dans la démonstration et l'aventurisme, semant parfois la terreur dans les différents quartiers de la ville, ont été appréhendés par les agents des services de l'ordre pour divers motifs. A cela s'ajoutent les odeurs nauséabondes se dégageant des multiples décharges sauvages éparpillées au niveau des quartiers, y ajoutant leur grain de sel, accentuant ainsi la pollution environnementale et dégradant le cadre de vie. La périphérie de la ville n'est pas du reste dès lors qu'elle est devenue au fil des jours, un dépotoir à ciel ouvert. Il n'y a qu'à faire un tour pour se rendre compte que les différentes campagnes d'assainissement circonstancielles n'ont rien changé au décor hideux et qu'un travail de longue haleine doit être entrepris par les responsables municipaux pour assainir le cadre de vie sans pour autant oublier d'y impliquer le citoyen qui doit, pour sa part faire preuve de civisme afin d'instaurer une culture environnementale dans la durée.

Berkane Salah
Source : Le journal de Betchine

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