Chelghoum Laïd - Les espaces verts à l’agonie
Lundi, 25 Juin 2007

Véritable havre de villégiature et de repos autrefois, la ville de Chelghoum Laïd, notoirement connue pour ses sites féeriques verdoyants et ses espaces boisés qui ceinturaient la cité, a perdu de sa superbe et ne se reconnaît plus face à l’avancée irrésistible et envahissante du béton.
Les fermes et les prairies majestueuses d’antan qui ajoutaient un zeste de beauté à Dame nature tout autour du village d’alors, que l’ère coloniale baptisa Châteaudun du Rhumel, ne sont plus qu’un vaste conglomérat de terrains vagues et de lits d’oueds asséchés, où l’on entrepose à l’envi gravats et déchets domestiques en tout genre. Bref, à Chelghoum Laïd, les jardins publics et les endroits de repos, qui se comptent déjà sur les doigts d’une seule main, se ratatinent. Les rares lieux encore disponibles se limitent au square de l’Eglise et au petit square vert (qui n’a de vert que le nom) situé au bout de la rue Khelifi Abderrahmane. Ces rares carrés de ce qui s’apparente à des espaces verts sont mal entretenus et abandonnés à la dégradation humaine. Quant à la bande forestière longeant la zone industrielle à l’est de l’agglomération, elle s’est transformée, de mémoire visuelle, en un immense défouloir où convergent les adeptes de Bacchus et une foultitude d’irréductibles consommateurs et de vendeurs de drogue. La préservation de l’environnement, la création de sites de détente et le lancement d’opérations de reboisement ne semblent avoir jamais figuré parmi les priorités des exécutifs communaux qui vont et viennent au gré de leur mandat.

M. Boumelih
Source : El Watan

Retour