Chemora - Pont “Blanc” ou roulette russe ?
Mardi, 08 Août 2006

Des blocs de béton suspendus ou accrochés aux tiges de fer des supports accidentés du pont “Blanc”, du type d’arche en béton, implanté à l’intérieur du village, continuent à constituer un véritable danger pour les usagers de ce passage et pour la structure elle-même.
Ça fait maintenant quelques mois que ce pont “Blanc” (qantra el-beïda) de l’agglomération de Chemora a été sérieusement endommagé et qu’il n’a pas été réparé, à moins que l’on s’attende à un désastre pour réagir. Cet ouvrage d’art, datant de l’année 1929, a été endommagé deux fois de suite, à quelques jours d’intervalle, par de gros camions transportant des charges hautes et lourdes, à cause de l’absence d’une plaque de signalisation indiquant la hauteur du pont. Les chocs ont accidenté gravement les traverses en béton armé, destinées à maintenir l’écartement constant entre les deux balustres en forme d’arc du pont “Blanc”. Depuis, ces masses de béton sont toujours présentes et pendantes sur les têtes et aucune décision n’a été prise pour parer à ce danger, ne serait-ce que bloquer ou interdire le passage, en attendant que la réparation de cet ouvrage se décide. La réparation des supports enjambant l’espace vide est urgente pour deux raisons. La première, pour assurer la sécurité des usagers de ce pont contre un réel danger de mort. La deuxième, pour éviter la destruction de cet ouvrage d’art.
Les vibrations ou les oscillations de fréquences que provoquent les nombreux camions ou semi-remorques qui empruntent ce passage risquent, à long terme, de causer des dégâts très importants dans les structures de l’ouvrage. Aucun citoyen n’ignore que n’importe quel corps entre en vibration lorsque, soumis à une force de rappel, il est temporairement éloigné de sa position d’équilibre. La menace et le danger sont réels, et les responsables de la wilaya doivent intervenir énergiquement auprès de la Direction des travaux publics pour qu’elle prenne ses responsabilités et pour intervenir pour réparer cet ouvrage d’art. D’ailleurs, si les choses restent figées, un drame ne tardera pas à endeuiller la population.

B. Boumaïla
Source : Liberté