Constantine - Un problème d’eau et une route coupée
Mardi, 16 janvier 2007

Les étudiants résidents de la cité Mentouri ont coupé la route de Aïn El-Bey durant la soirée du 14 janvier 2007 pour manifester contre une pénurie d’eau potable qui dure, selon eux, depuis deux jours.
Les étudiants résidents de la cité Mentouri ont coupé la route de Aïn El-Bey durant la soirée du 14 janvier 2007 pour manifester contre une pénurie d’eau potable qui dure, selon eux, depuis deux jours.
Les responsables nous expliquent que tout a été fait pour que les étudiants ne manquent pas d’eau et affirment avoir alimenté la résidence par deux citernes rien que pour la journée de ce dimanche. Vers les coups de 20 heures, le DOU et le directeur de résidence demanderont l’aide à la protection civile pour alimenter la nuit même les résidents en eau potable. Les camions des pompiers forts de 12.000 litres d’eau potable seront empêchés par les étudiants de pénétrer dans la résidence. Ils exigeaient que l’eau coule dans les robinets.
La route restera ainsi barrée jusqu’aux environs de 23 heures. Heure à laquelle les responsables réussiront finalement à faire entendre raison aux étudiants. Les choses ne rentreront pas pour autant dans l’ordre même si la circulation a été rétablie sur la route menant à Aïn El-Bey et à la nouvelle ville Ali Mendjeli. Fort heureusement, les automobilistes ne seront pas immobilisés puisque dès la fermeture de la route longeant la cité universitaire Mentouri, ils emprunteront la route Massinissa qui permet à partir de la cité Boussouf de rejoindre Aïn El-Bey. A la cité universitaire malgré l’alimentation en eau potable par les camions de la protection civile, la situation restait quand même explosive. Il aura fallu attendre pratiquement une heure du matin pour que les étudiants daignent rentrer dans leurs chambres mais en promettant de remettre cela si l’eau ne venait pas à couler dans les robinets. Dans un communiqué rendu public, hier, par l’UNEA, cette sortie des étudiants sur la voie publique trouve son explication dans la gestion anarchique de la cité Mentouri.
Le même communiqué avertit contre d’autres dérapages qui pourraient avoir des conséquences graves si les responsables ne prennent pas les mesures nécessaires. En ce sens, l’UNEA demande le départ pur et simple du directeur de la cité universitaire qui se trouve, selon cette organisation estudiantine, être la seule et unique solution pour rendre la stabilité à cette cité.
Le DOU préfère parler de récupération de la part de cette organisation estudiantine en estimant que cette sortie de l’UNEA est à imputer à l’atmosphère qui règne au sein de la résidence autour de l’élection du comité de résidence et la fermeté de la direction à mener ces élections dans la transparence.

Hafiza M.
Source : Liberté

Commentaire :
Même si y a une décision de justice qui a été rendu, l'Etat de droit doit garantir aux citoyens le droit d'organiser des manifestations. Le pouvoir ne tolère plus les descentes et les marches des citoyens dans les rues.

Retour