Annaba - Après l’intervention de la gendarmerie L’accès au complexe d’El-Hadjar libéré
Jeudi, 06 septembre 2007

Finalement, sur ordre du procureur de la République près le tribunal d’El-Hadjar, les éléments de la Gendarmerie nationale ont procédé hier, vers 14h00, à la réouverture de trois postes d’accès du complexe sidérurgique de Mittal Arcelor.

Ainsi, les éléments du groupement d’intervention de la Gendarmerie nationale n’ont eu aucune difficulté à canaliser les jeunes chômeurs qui ont, durant trois journées consécutives, paralysé l’usine en interdisant par la force du nombre toute entrée ou sortie de véhicules ou d’engins. Le mécontentement était à son comble hier.

Les jeunes chômeurs tenaient à exprimer leur ras-le-bol, mais sans en arriver à entrer en confrontation avec les forces de sécurité. Les éléments de la Gendarmerie nationale, favorisant le dialogue avec les contestataires, ont réussi à calmer les esprits. Les jeunes chômeurs sont revenus à de meilleurs sentiments et ont évacué les accès de l’usine Arcelor Mittal, permettant ainsi une reprise normale des activités après le blocage d’avant-hier. Pour leur part, des syndicalistes du complexe Arcelor Mittal ont crié à la «manipulation» de ces jeunes afin de faire capoter, selon leurs propos, l’accord que le syndicat venait de signer avec la direction générale d’Arcelor Mittal. Pour les syndicalistes, il s’agit d’une tentative de déstabilisation à partir de l’extérieur. Avant la réouverture du complexe, la tension était vive. Les jeunes demandeurs d’emploi s’étaient rassemblés en un seul groupe, sous l’oeil vigilant des gendarmes qui s’étaient positionnés devant les postes d’accès au complexe. Les contestataires se concertaient car la direction du complexe avait sollicité la réouverture du dialogue avec des représentants des demandeurs d’emploi. Une rencontre devrait être organisée samedi prochain. Ce n’est que vers 15h30 que les jeunes gens se sont dispersés dans le calme.

Hocine Kedadria.
Source : Le Quotidien d'Oran

Mouvement de protestation des jeunes chômeurs devant Arcelor Mittal
Jeudi, 06 septembre 2007

Les manifestants qui bloquaient les deux entrées principales du complexe sidérurgique d’El-Hadjar, depuis lundi, ont finalement été dispersés dans le calme, hier, par les éléments du groupe d’intervention rapide de la Gendarmerie nationale. Les quelque 300 jeunes tous originaires des communes de Sidi-Amar et El-Hadjar, qui avaient investi les lieux pour réclamer de l’embauche au sein de l’entreprise, n’ont finalement pas opposé de résistance aux forces de l’ordre, alors qu’ils avaient paralysé l’activité du complexe trois jours durant. La situation menaçait pourtant de dégénérer du fait de l’entêtement des jeunes chômeurs à vouloir rencontrer les responsables locaux de Arcelor Mittal. Ces derniers, craignant un affrontement avec les manifestants que s’efforçaient timidement de contenir les agents du service interne de sécurité, avaient décidé de  déposer une plainte auprès du procureur de la République d’El-Hadjar. Le magistrat a immédiatement requis l’intervention de la gendarmerie pour mettre un terme au mouvement de revendication. Le sit-in entamé dès les premières heures de la matinée de lundi devant le portail d’entrée principal du complexe avait empêché la circulation des véhicules et des travailleurs dont beaucoup ont été obligés de faire des heures supplémentaires, voire de doubler leur “shift”. Ce mouvement n’est pas sans rappeler celui qui s’est produit pour les mêmes motifs dans la commune de Sidi-Amar en mars 2004. De véritables émeutes ont été provoquées par des demandeurs d’emploi défilant à travers l’agglomération dont dépend le complexe sidérurgique et on avait déploré le décès d’un jeune enfant de 5 ans que la foule déchaînée avait piétiné sans même s’en rendre compte.

A. ALLIA
Source : Liberté

Commentaire :
L'envoi des forces de l'ordre comme réponse au mouvement du chomeurs est un signe de la fascistaion du système politique et son incapacité..

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