El Tarf : Les forces de sécurité interviennent dans un collège
Mercredi, 16 janvier 2008

Les services de sécurité ont dû, dès 8h hier, intervenir en urgence avec des véhicules antiémeute dans et autour du CEM Houari Boumediène à El Kala.
Les élèves qui étaient déjà à l’intérieur de l’établissement se sont soudainement mis à jeter toutes sortes de projectiles, des bouteilles en verre, des cailloux, des œufs frais, etc. contre les murs et les carreaux des classes. Le caillassage, vraisemblablement préparé, a commencé au moment où les premiers élèves ont été appelés par leurs professeurs à rejoindre leurs classes. Ils ont agi de la sorte parce que leurs professeurs n’ont pas répondu à l’appel à la grève lancé par l’intersyndicale autonome. Les forces de police ont pu intervenir rapidement car des policiers qui s’informaient sur la grève étaient déjà sur place. L’établissement que fréquentent près de 1000 élèves, le plus surchargé de la wilaya avec plus de 40 élèves par classe, a été évacué sans grande difficulté. Les élèves qui se sont d’abord regroupés à l’extérieur ont fini par se disperser, car les cours ont été suspendus. On déplore une seule victime, une fillette légèrement blessée à l’oreille par un éclat de verre. Ce sont en fait les enseignants qui ont refusé de reprendre les cours. Non pas pour suivre la grève, mais parce qu’ils sont vexés d’avoir été accusés d’être la cause de ces incidents par le directeur de l’établissement qui a aussi usé de menaces. Ils ont demandé à rencontrer le plus vite possible le directeur de l’éducation car, disent-ils, « cette fois-ci, la coupe est pleine ». L’après-midi, les cours ont repris normalement dans cet établissement alors que tous les autres collèges de la wilaya sont en grève. Commentaire de la rue hier après ce grand chahut : « Aujourd’hui, dans nos écoles, ce sont les élèves qui donnent des leçons aux professeurs. »

Source : El Watan

Commentaire :
40 élèves par classe est une raison largement suffisante pour faire la grève. L'administration à chaque fois cherche le coupable sans se remettre en cause. Si ça facilite leur tâche, nous sommes les coupables.