M'chouneche - L’ANP mène une opération d’envergure
Mercredi, 04 avril 2007

Après la lâche attaque terroriste qui a coûté la vie à trois militaires dans la nuit du dimanche à lundi, survenue dans la région de Lahbal, commune de M’chounèche, wilaya de Biskra, les services de sécurité chargés de la lutte antiterroriste viennent de mobiliser de lourds moyens humains et matériels pour une opération d’envergure. Des sources sécuritaires nous ont confié, hier, que près d’une cinquantaine de renégats sévissent dans cette région. Leur activité s’étend de Khenchela jusqu’à Biskra. Ils agissent, selon les mêmes sources, par petits groupes de 4 à 6 et semblent détenir un armement conséquent selon les estimations données. Il (l’armement) aurait été obtenu par les contrebandiers du tristement célèbre Mokhtar Ben Mokhtar.
«C’est une diversion calculée de la horde sauvage», ont confié nos sources, pour attirer l’attention des services de sécurité chargés de la lutte antiterroriste vers une autre région.
Nos sources faisaient allusion à l’opération menée à Amizour dans la région de Béjaïa et qui s’est soldée, jusqu’à hier, par la mise hors d’état de nuire de 21 terroristes affiliés à Al Qaîda-Maghreb. Un terroriste a été abattu lors d’un accrochage survenu après l’attentat terroriste de Biskra, selon les mêmes sources. Le groupe terroriste, qui fait l’objet de recherche, est composé de plusieurs étrangers.
Des mercenaires du Mali, du Niger, de la Mauritanie et du Maroc recrutés par Mokhtar Ben Mokhtar.
Ce dernier, comme nous l’avions rapporté dans nos précédentes éditions, répond aux directives d’El Zawahiri, bras droit de Ben Laden et n°2 d’Al Qaîda. Il aurait tenté de secourir le sinistre Droukdal Abd El Malek, alias Abou Moussaâb Abd El Ouadoud, lequel aurait été lâché par les siens au niveau de la zone II qui englobe Tizi Ouzou, Bouira et Boumerdès.
Les mêmes sources ont indiqué que la tactique employée par les éléments de Mokhtar Ben Mokhtar est bien, sûr, connue des services de sécurité et n’empêche en aucun cas, la poursuite des opérations actuellement menées à travers le territoire national (Jijel, Skikda, Khenchela, Tébessa, Boumerdès, Bouira, Tizi Ouzou et Béjaïa). Elles ajoutent que l’ANP, les services de gendarmerie, y compris les patriotes, sont mobilisés pour anéantir le Gspc qui se fait appeler Al Qaîda-Maghreb. La lutte antiterroriste n’a jamais cessé.
Les différents services de sécurité tous corps confondus, coopèrent pour la collecte des renseignements, ce qui a permis, en début de semaine, le démantèlement d’un important réseau de soutien composé de 4 individus à Souk Ahras. Ils sont âgés de 18 à 28 ans et étaient en possession d’un lot de munitions (FM) et un explosif antichar.
A l’heure où nous mettons sous presse, nos sources ont confié que les éléments de l’ANP sont en train de procéder à un bouclage hermétique d’un important périmètre, allant de la route nationale 31 reliant les wilayas de Batna et Biskra jusqu’aux communes situées au sud de la wilaya de Batna et tout le périmètre ceinturant la commune de M’chounèche.
A noter que les forces héliportées sont appelées à intervenir pour le pilonnage des zones susceptibles de contenir des caches terroristes.

Ikram GHIOUA
Source : L'Expression

L’ANP s’attaque à un foyer terroriste à Biskra
Jeudi, 05 avril 2007

imsouninLes forces de sécurité semblent décidées à harceler en continu les derniers maquis terroristes. Une semaine après le début de l’offensive à Amizour, dans la wilaya de Béjaïa, une autre, de plus grande envergure, vient d’être engagée dans la wilaya de Biskra. Des sources dignes de foi avancent la présence dans la zone ciblée d’une cinquantaine de terroristes, dotés d’un armement très sophistiqué.
Ainsi, une opération de ratissage a été lancée par les forces de l’ANP dans la région de Mechounech, dans la wilaya de Biskra, où plus d’une cinquantaine de terroristes sont encerclés depuis mardi dernier. L’opération menée avec de lourds moyens humains et matériels est intervenue suite à l’attentat perpétré, dans la nuit de dimanche à lundi dans la région de Lahbal, et qui a, rappelons-le, coûté la vie à 3 militaires et blessé 7 autres, dont 2 gardes communaux. En parallèle, 2 terroristes, dont l’un est originaire de la wilaya d’El-Oued, ont été abattus par les services de sécurité. Ces derniers ont, selon nos sources, mis en place un important dispositif sécuritaire allant de la RN31 reliant les deux wilayas de Biskra et Batna, jusqu’à l’extrême-sud de cette dernière. Aussi les forces héliportées sont-elles appelées à pilonner les zones susceptibles de servir de bases arrière aux groupes armés qui, selon nos sources, activent dans un périmètre qui s’étend sur quatre wilayas de l’est du pays, à savoir Biskra, Batna, Tébessa et Khenchela où, précisément dans les monts du djebel Boudoukhen, réputé fief du GSPC, près d’une cinquantaine de terroristes seraient encerclés.
En effet, selon notre source, l’opération qui a ciblé, dimanche, un poste avancé des forces de sécurité, à Mechounech aurait été perpétrée par les éléments du GSPC de la zone IX que dirige Amar Laouar, alias Mokhtar Belmokhtar. L’objectif de cette action terroriste était, selon nos sources, de desserrer l’étau sur le groupe terroriste affilié à Al-Qaïda au Maghreb qui subit, depuis le 25 mars dernier, une forte pression des forces de l’ANP dans la région de Amizour, dans la wilaya de Béjaïa, et qui a, jusqu’à hier, perdu 21 de ses éléments. Le groupe encerclé à Biskra serait, selon notre source, doté d’un armement très sophistiqué, dont une partie a été financée avec l’argent du racket des touristes allemands enlevés en 2003 à Tamanrasset par le sinistre Mokhtar Belmokhtar.
Celui-là même qui a su tirer profit de complicités au niveau des frontières pour pénétrer jusqu’au Mali, au Niger, en Mauritanie ou encore au Tchad. Des relations favorisées par des alliances parentales et par la connexion avérée entre le terrorisme et la contrebande. D’ailleurs, parmi la cinquantaine de terroristes encerclés en ce moment à Mechounech, figurent des Africains du Sahel, dont des Maliens et des Nigériens et également des Marocains. Si pour les observateurs de la scène sécuritaire l’objectif de l’attentat de Mechounech était, sans le moindre doute, de faire “diversion”, il n’en reste pas moins que la cible de Mokhtar Belmokhtar était toujours les militaires. En novembre 2006, les hommes de ce dernier s’étaient, rappelons-le, préparés pour perpétrer un attentat contre les forces spéciales, attentat avorté non sans avoir coûté la vie à 3 militaires et 2 éléments de l’autodéfense.

Lynda Nacer
Source : Liberté

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