Le GSPC cible un hélicoptère de l’ANP
Samedi, 25 novembre 2006

Deux éléments de l’autodéfense ont été tués, lors d’un accrochage avec un groupe terroriste, mercredi dernier, à Lagraf (commune de Mechounech dans la wilaya de Biskra). Un hélicoptère de reconnaissance a été touché, contraignant son pilote également touché par les tirs à atterrir à proximité du stade communal sans provoquer de catastrophe, selon des témoignages de citoyens qui ont observé l’hélicoptère survolant à basse altitude les quartiers d’habitation.
Deux autres éléments (D. Amar et B. Abdelhamid) sont revenus sains et saufs après avoir été retenus en otages lundi dernier par ce groupe terroriste. Quant aux victimes, A. Abdelaziz et B. Amar dit Ismaïl, ils étaient sortis en pleine région montagneuse à la recherche d’Amar et d’Abdelhamid, partis lundi pour nourrir des abeilles. En cours de route, étant tombés en panne, les deux otages sont descendus de leur véhicule utilitaire pour procéder aux réparations quand ils ont été, selon l’un deux, surpris par trois personnes qui les ont salués. Ceux-ci leur ont, selon la même source, demandé d’utiliser leur véhicule pour une mission de quelques heures, de les attendre et de prendre attache avec leurs proches pour les informer de leur retard jusqu’à une heure tardive de la nuit ou même jusqu’au lendemain. Un des deux otages a déclaré qu’il avait compris que le motif de leur séquestration était de tendre une embuscade à ceux qui iraient à leur recherche et feraient partie de l’antiterrorisme, convaincu que la route suivie se termine à un point infranchissable. L’otage a ajouté que le groupe terroriste a pris une grotte comme résidence, difficilement franchissable, et ses éléments dormaient sur l’alfa et utilisaient un drap et du plastique pour se couvrir. Selon cet otage, leur nombre n’est pas inférieur à 60 individus dont 2 sont âgés de plus de 60 ans et le reste des jeunes de 17 à 35 ans, originaires des régions de Batna, d’Oued Souf, du Niger et de Mauritanie, notre source en citant 2 et affirmant ne pas connaître certains membres de ce groupe. Selon lui, les deux otages n’ont pas fait l’objet de fouilles ou de tortures mais sont restés séquestrés jusqu’à l’aube de mercredi, jour de l’accrochage. Notre source a indiqué que le groupe s’était préparé pour quitter son repaire à l’aube et il l’a fait en laissant derrière lui 3 de ses membres pour surveiller les otages jusqu’à ce que le groupe s’éloigne et puis de les libérer. Au même moment, 5 éléments de l’autodéfense sont sortis à la recherche des égarés — les proches des victimes s’interrogeant si leur sortie était volontaire ou sur ordre —, et, en cours de route, 3 ont rebroussé chemin tandis que les deux autres, Abdelaziz arborant une tenue militaire et muni d’une kalachnikov et Amar dit Ismaïl muni d’un fusil, ont continué. Ces deux-là ont été vus par un des deux cerbères qui en a avisé son groupe et ils les ont encerclés aux alentours de 11 heures. Un accrochage a eu lieu lors duquel Amar a été tué par rafales après avoir tiré deux coups. Quant à Abdelaziz, il a poursuivi l’échange de tirs avec son arme mais les terroristes l’ont capturé vivant en le criblant de coups aux pieds. L’accrochage a pris fin quand il n’eut plus de munitions et son corps a été retrouvé par la suite amputé de la tête et de parties de son corps. Notre interlocuteur a ajouté que le tué a déployé une forte résistance avant de succomber. Dans les moments suivants, durant l’après-midi de mercredi, un hélicoptère de reconnaissance a survolé, par trois fois, les lieux de l’accrochage et a été touché, lors de la dernière fois, des tirs provenant d’une arme développée. Ce qui l’a obligé à atterrir à proximité du stade communal pour ne pas causer des dommages aux personnes qui y jouaient au football à ce moment. Jeudi matin, les deux otages, Amar et Abdelhamid, sont revenus auprès de leurs siens tandis que les éléments de l’ANP ont transporté les dépouilles des défunts jusqu’à Mechounech avec leur transfert à l’hôpital de Biskra. Ils ont été inhumés, hier vendredi, à Mechounech, accompagné par un imposant cortège funèbre comptant des autorités civiles et militaires et sous les acclamations saluant le comportement héroïque de deux éléments ceux qui ont voulu sauver les disparus et du pilote touché mais qui a pu sauver sa personne et ses accompagnateurs et son hélicoptère sans provoquer de catastrophe.

Hani Mostaghanmi
Source : Le soir d'Algérie

M'chounech : L’ANP évite un carnage d’Al-Qaïda
Dimanche, 26 novembre 2006

Parmi les membres du GSPC, qui activent dans le sud du pays, figurent des Africains du Sahel, dont des Mauritaniens et des Nigériens.

Selon des sources sûres, l’attentat terroriste perpétré, mercredi dernier, dans la région de Lagraf, dans la commune de Mechounech, à Biskra, serait commandité par la direction d’Al-Qaïda pour la région du Sahel. L’objectif de cette action terroriste, qui a coûté la vie à trois GLD et à deux éléments de l’autodéfense, est de sceller définitivement l’alliance du GSPC à l’Internationale terroriste et réaliser une opération de grande envergure à même de donner un nouveau souffle au terrorisme en Algérie, en déclin depuis la deuxième moitié des années 1990. Ensuite, il s’agit de desserrer l’étau sur la zone VII et les maquis de Bouira qui subissent depuis l’été dernier une forte pression des forces combinées. Cet objectif serait prioritaire pour les groupes terroristes qui sont contraints de battre en retraite même dans les zones où ils ont pu installer leur maquis durant de longues années.
Deux éléments de l’autodéfense ont été tués, lors d’un accrochage avec un groupe terroriste, mercredi dernier, à Lagraf (commune de Mechounech dans la wilaya de Biskra). Un hélicoptère de reconnaissance a été touché, contraignant son pilote également touché par les tirs à atterrir à proximité du stade communal sans provoquer de catastrophe, selon des témoignages de citoyens qui ont observé l’hélicoptère survolant à basse altitude les quartiers d’habitation.
Deux autres éléments (D. Amar et B. Abdelhamid) sont revenus sains et saufs après avoir été retenus en otages lundi dernier par ce groupe terroriste. Quant aux victimes, A. Abdelaziz et B. Amar dit Ismaïl, ils étaient sortis en pleine région montagneuse à la recherche d’Amar et d’Abdelhamid, partis lundi pour nourrir des abeilles. En cours de route, étant tombés en panne, les deux otages sont descendus de leur véhicule utilitaire pour procéder aux réparations quand ils ont été, selon l’un deux, surpris par trois personnes qui les ont salués. Ceux-ci leur ont, selon la même source, demandé d’utiliser leur véhicule pour une mission de quelques heures, de les attendre et de prendre attache avec leurs proches pour les informer de leur retard jusqu’à une heure tardive de la nuit ou même jusqu’au lendemain. Un des deux otages a déclaré qu’il avait compris que le motif de leur séquestration était de tendre une embuscade à ceux qui iraient à leur recherche et feraient partie de l’antiterrorisme, convaincu que la route suivie se termine à un point infranchissable. L’otage a ajouté que le groupe terroriste a pris une grotte comme résidence, difficilement franchissable, et ses éléments dormaient sur l’alfa et utilisaient un drap et du plastique pour se couvrir. Selon cet otage, leur nombre n’est pas inférieur à 60 individus dont 2 sont âgés de plus de 60 ans et le reste des jeunes de 17 à 35 ans, originaires des régions de Batna, d’Oued Souf, du Niger et de Mauritanie, notre source en citant 2 et affirmant ne pas connaître certains membres de ce groupe. Selon lui, les deux otages n’ont pas fait l’objet de fouilles ou de tortures mais sont restés séquestrés jusqu’à l’aube de mercredi, jour de l’accrochage. Notre source a indiqué que le groupe s’était préparé pour quitter son repaire à l’aube et il l’a fait en laissant derrière lui 3 de ses membres pour surveiller les otages jusqu’à ce que le groupe s’éloigne et puis de les libérer. Au même moment, 5 éléments de l’autodéfense sont sortis à la recherche des égarés — les proches des victimes s’interrogeant si leur sortie était volontaire ou sur ordre —, et, en cours de route, 3 ont rebroussé chemin tandis que les deux autres, Abdelaziz arborant une tenue militaire et muni d’une kalachnikov et Amar dit Ismaïl muni d’un fusil, ont continué. Ces deux-là ont été vus par un des deux cerbères qui en a avisé son groupe et ils les ont encerclés aux alentours de 11 heures. Un accrochage a eu lieu lors duquel Amar a été tué par rafales après avoir tiré deux coups. Quant à Abdelaziz, il a poursuivi l’échange de tirs avec son arme mais les terroristes l’ont capturé vivant en le criblant de coups aux pieds. L’accrochage a pris fin quand il n’eut plus de munitions et son corps a été retrouvé par la suite amputé de la tête et de parties de son corps. Notre interlocuteur a ajouté que le tué a déployé une forte résistance avant de succomber. Dans les moments suivants, durant l’après-midi de mercredi, un hélicoptère de reconnaissance a survolé, par trois fois, les lieux de l’accrochage et a été touché, lors de la dernière fois, des tirs provenant d’une arme développée. Ce qui l’a obligé à atterrir à proximité du stade communal pour ne pas causer des dommages aux personnes qui y jouaient au football à ce moment. Jeudi matin, les deux otages, Amar et Abdelhamid, sont revenus auprès de leurs siens tandis que les éléments de l’ANP ont transporté les dépouilles des défunts jusqu’à Mechounech avec leur transfert à l’hôpital de Biskra. Ils ont été inhumés, hier vendredi, à Mechounech, accompagné par un imposant cortège funèbre comptant des autorités civiles et militaires et sous les acclamations saluant le comportement héroïque de deux éléments ceux qui ont voulu sauver les disparus et du pilote touché mais qui a pu sauver sa personne et ses accompagnateurs et son hélicoptère sans provoquer de catastrophe.En effet, selon des sources dignes de foi, Amar Laouar, alias Mokhtar Belmoukhtar, était le seul “émir” terroriste algérien reconnu par Al-Qaïda, avant que celle-ci n’annonce le ralliement de l’ensemble du GSPC. Ses activités s’étendent des monts de djebel Boukhil, dans la wilaya de Djelfa, jusqu’à l’Extrême-Sud, où il a pu pénétrer jusqu’au Mali, le Niger, la Mauritanie ou encore le Tchad. Des relations favorisées par des alliances parentales et par la connexion avérée entre le terrorisme et la contrebande.
D’ailleurs, parmi la soixantaine des membres de la zone IX du GSPC, que dirige ce dernier, selon nos sources, figurent des Africains du Sahel, dont des Mauritaniens et des Nigériens.
L’opération de mercredi dernier n’était pas le fait d’un hasard. Les forces héliportées, l’élite de l’armée algérienne, postées à quelques encablures des lieux de l’attentat étaient, et dès le départ, ciblées par les terroristes. Et ce n’est pas la première fois que les “paras” de Biskra sont ciblés. Déjà en 2001, une embuscade meurtrière leur avait été tendue à Theniet El-Abed, toujours entre Biskra et Batna.
Selon des sources au fait de l’information sécuritaire, l’opération terroriste, si elle n’avait pas été avortée, aurait eu un grand impact médiatique. Les terroristes de Belmokhtar s’étaient préparés pour perpétrer des attentats contre les forces de sécurité et les civils.
Le déroulement de l’opération de mercredi dernier le prouve. Les terroristes se sont servis de deux apiculteurs pris en otages, comme appât, pour attirer dans le guet-apens les forces de sécurité. Finalement, deux braves éléments de l’autodéfense, portés par un élan de solidarité, partis en éclaireurs, feront les frais d’un calcul macabre du GSPC. Leur bravoure limitera les pertes, ainsi, à 3 militaires et à deux patriotes. C’est ainsi que les forces de sécurité ont réussi à mettre hors d’état de nuire un important groupe terroriste dont la stratégie consistait à semer la mort dans ces régions paisibles du pays profond.

Lynda Nacer
Source : Liberté

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