Khenchela : L’oubli de la culture ou la culture de l’oubli
Mercredi , 23 Mai 2007

La pré-sélection organisée il y a quelques semaines, a fait que certaines associations à vocation culturelle soient retenues pour la participation à la semaine culturelle de Khenchela qui aura lieu à Alger à partir du 26 du mois en cours et cela dans le cadre d’Alger, capitale de la culture arabe. Seulement, il semble que les responsables du secteur de la culture à Khenchela aient opté pour l’évolution. Et quelle évolution!
C’est vraiment ahurissant de voir des gens censés être au service de la culture et en même temps protéger le patrimoine national s’entêter à vouloir changer le traditionnel par l’industriel, la flûte, bendir, rahaba… par le rap et dire que c’est l’évolution.
Pour le premier cas, les responsables du secteur de la culture à Khenchela, on ne sait pour quelle raison, ont préféré acheter des objets de poterie industrielle fabriqués à M’Chouneche, w. de Biskra, au moment où cette matière est une spécialité des filles de la région qui sont en mesure de prouver leurs connaissances. Le second cas, là il faut le dire carrément, on devrait avoir honte rien que d’y penser, parce que dire que le rap est une culture ou bien un art à travers lequel on passe le message que les jeunes existent à Khenchela, c’est faut, tout simplement par ce qu’on peut promouvoir la culture de Khenchela de n’importe quelle manière et dans tous les sens mais avec le respect des coutumes et des traditions. Et les coutumes et traditions de Khenchela, c’est le tapis traditionnel de renommée internationale justement tissé par les mains de nos mères et sœurs, c’est aussi le cheval, la flûte et bendir, rahaba, le couscous, etc.
Alors et avant le 27 mai, il est possible de remédier à ce qui a été fait et ce qu’il peut engendrer des préjudices ne serait-ce que sur le plan moral des artistes et associations exclus arbitrairement pour des raisons que seule la Direction de la culture à Khenchela et celle de la Maison de la culture de la même wilaya connaissent. Il est à signaler que parmi les contestataires, on cite des poètes qui ont été remplacés par des proches de certains employés de la DC, des associations de jeunes et surtout la famille du défunt El Hadj Ali El Khencheli et même celle de cheba Zoulikha, estimant que prendre part à cette activité serait une mauvaise aventure.

Younès Walid
Source : La Nouvelle République

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