Khenchela : Commerçants ou vautours ?
Lundi, 25 septembre 2006

Au 1er jour du Ramadhan 2006, les prix sont devenus exorbitants, notamment ceux des produits de large consommation. Avant cette première journée du Ramadhan, les prix pratiqués au niveau des marchés étaient équilibrés, raisonnables et à la portée des petites bourses, comme la tomate à 20 dinars, le poivron à 15 dinars, la salade à 30 dinars, la pomme de terre à 35 dinars, les pommes à 50 dinars, les raisins à 40 dinars... Alors comment expliquer cette montée brusque et vertigineuse des prix des légumes, des fruits et des viandes blanche et rouge à l’arrivée du Ramadhan, qui de surcroît est le mois de la piété ? Hélas, les commerçants, spéculateurs et malhonnêtes ne l’entendent pas de cette oreille et attendent l’occasion pour tirer profit sur le dos des nécessiteux, des malheureux, des démunis...
Les viandes ovine et bovine ont connu une augmentation de plus de 50 dinars au kilo, les fruits et légumes de 20 à 30 dinars au kilo... Et ce sont les marchands illicites et occasionnels, qui d’ailleurs poussent comme des champignons, qui font aussi la loi des prix. Côté solidarité, on annonce la remise de couffins alimentaires et des repas chauds servis ou emportés par les nécessiteux ou des gens de passage, par le CRA, la DAS, la ligue des comités de quartiers et autres. Le montant dégagé par la wilaya et le ministère de la Solidarité se situe autour des 320 millions de centimes. Des actions de bienfaisance qui permettent d’apaiser un tant soit peu la souffrance des familles dans le besoin, au nombre de 8.000, selon la DAS. Pour l’animation culturelle et nocturne pendant ce mois, elle se caractérise par des soirées musicales, théâtrales, des conférences au niveau de la maison de la culture et des veillées religieuses au niveau de toutes les mosquées de la wilaya, où il est préparé le concours des meilleurs récitants du Coran, qui seront ensuite récompensés lors du 27ème jour du mois, Leïlat El-Kadr...
Le soir, ce sont les cafés qui font le plein avec les joueurs de cartes, de loto, de dominos, etc. Des habitudes anciennes qui permettent à de nombreuses personnes de veiller et de se distraire les soirs du Ramadhan.

 

A.Salmia
Source
: Le Quotidien d'Oran

Commentaire

E'tidjara halal (le commerce est halal). L'argent et la religion font bon ménage. Des fetwas légalisent même le bakchich (pot de vin) en le considérant - à son intérieur - comme un don ou de l'aumône.

Quant aux couffins alimentaires et autres actes de bienfaisance, ce ne sont que l'institutionnalisation, de la pauvreté et de la misère. L'égalité et la justice sociale, faudrait attendre un autre prophète.