El-Mahmel - Développement rural : «Portrait d’une commune agricole isolée»
Mardi, 26 septembre 2006

Jugé comme étant une commune à vocation purement agricole, El-Mahmel située à une dizaine de kilomètres à l’est du chef-lieu de wilaya Khenchela, qui s’étend sur une superficie de 371 km2 pour une population de 34 mille habitants dont 26 mille vivant à El-Mahmel-centre, a bénéficié dans le cadre du développement rural de plusieurs projets, ce qui lui a permis de sortir de l’isolement, dans lequel elle était confinée. Dans le contexte du Fonds national de réforme et du développement rural (FNRDA), un grand nombre de fellahs de la localité ont bénéficié de cette opportunité. Ce qui a permis automatiquement la réhabilitation de l’activité agricole avec sa promotion en milieu rural et de nouvelles techniques qui permettent le changement ou plus précisément la rupture avec les techniques traditionnelles et ainsi détruire l’unique vision qui consiste en la production uniquement celle de céréales. Le même programme a permis outre l’autosuffisance en terme de légumes, la commune d’El Mahmel est devenue le premier fournisseur alimentant les autres communes de la wilaya de Khenchela et les wilayas limitrophes en légumes telle, la pomme de terre, les poivrons, la tomate. Ce résultat encourageant a été enregistré malgré la sous-exploitation pour diverses raisons de toute la superficie des terres agricoles. Car sur les 370 184 ha, seuls 21 mille sont exploités.
Toujours pour ce qui est du FNDRA, sur les 600 dossiers déposés 316 exploitations sont opérationnelles avec la création d’un périmètre de concession dans la localité d’Icherhuthen et un périmètre similaire est en étude avec sa concrétisation éventuelle dans la localité de Dhira et l’ouverture d’une piste de 5,5 km pour le désenclavement de la localité d’El-Brarcha. Cependant selon le P/Apc d’El-Mahmel, «s’il y a une sous-exploitation de ce secteur, c’est essentiellement à cause de certains problèmes plus ou moins majeurs mais qui entravent la mise en application à fond de tous les programmes de développement ruraux dont principalement, le statut des arch qui marquent pratiquement une grande partie des terres agricoles fertiles ce qui ne permet pas l’obtention d’acte de propriété exigé à tous les niveaux pour avoir droit à cet avantage. Ce problème n’est pas seulement un handicap pour la promotion de l’agriculture mais aussi, et c’est bien plus grave la source de tous les regrettables événements dont certains ont été ponctués malheureusement par l’enregistrement de victimes dans la région d’Enmamcha. Un problème que les quatre walis qui se sont succédés à Khenchela n’ont pu résoudre. Et enfin le retard dans l’étude des dossiers au niveau des agences de la banque BADR, ce qui retarde considérablement le démarrage des projets de soutien aux fellahs.

Younes Walid
Source : La Nouvelle République

Commentaire :

La toile de fonds, occultée, de cet article est que les notables, de Tazougueghette et de tout le pays chawi, du fait de leur statut de chef de grande famille, se sont accaparé les fonds des différents programmes de développement (quand ils tombent) tout en excluant la majorité des personnes de leur propre clan, les plus démunis de surcroît. Le tribalisme doit être un instrument de démocratie directe, un outil pour le partage et la solidarité et non un mécanisme renforçant les inégalités.