Oum El-Bouaghi - La ville «défigurée»
lundi, 07 janvier 2008

Décidément, à Oum El-Bouaghi et dans les autres centres urbains, les cités poussent comme des champignons mais avec cette fâcheuse particularité de fausser l'harmonie du tissu urbain.
En effet, nos villes sont défigurées par des bâtisses qui n'ont rien à voir avec les normes exigées pour toute construction. Wilaya carrefour, limitrophe de six autres wilayas, Oum El-Bouaghi et les autres centres urbains ont vécu une métamorphose en matière d'aménagements et de constructions. Si du côté logement social ou dans le cadre de l'éradication de l'habitat précaire, on constate une légère satisfaction, côté lotissements, c'est l'anarchie. L'exemple de Aïn Beïda, le plus grand centre urbain, est des plus frappant. L'on peut évidemment se poser des questions quand on voit çà et là surgir des constructions sur des lieux prévus pour accueillir des aires de jeux ou des jardins. Des arbres centenaires comme ces pins d'Alep de l'ex-gare ferroviaire sont tout simplement abattus au vu et au su de tout le monde. Des associations locales pour la protection de l'environnement ont interpellé les services concernés, notamment le secteur de la conservation des forêts, pour arrêter le massacre. Ce phénomène est aussi vécu à Aïn M'lila, l'autre grand centre urbain de la wilaya, où l'on abat des arbres centenaires pour ériger des cubes de béton. L'autre phénomène concerne ces «spécialistes» dans les aménagements des vieilles bâtisses situées sur les boulevards ou artères connus pour leur calme. On ampute une chambre pour la transformer en magasin puis on réaménage la bâtisse pour ensuite la revendre à des centaines de millions. Les voisins ne savent plus à qui se plaindre pour préserver leur cadre de vie. Ainsi, les paisibles artères du centre-ville se métamorphosent en commerces aux mille rideaux métalliques. D'ailleurs, les nouvelles décisions prises par les DUCH et SUCH ne semblent pas inspirer ces nouveaux bâtisseurs qui continuent à faire fi de toute directive.

Source : Le Quotidien d'Oran

Commentaire :
L'esthétique et l'art sont bannis dans les programmes scolaires. Les monstres et les monstriosités surgissement inévitablement de partout et annoncent la déchéance.