Oum-El-Bouaghi - Absence de pluie et crainte des fellahs
Lundi, 20 novembre 2006

L’absence de pluie dans la wilaya d’Oum El Bouaghi en cette période cruciale de l’année fait planer sur la région le spectre d’une année de sécheresse.
En effet, la saison d’automne, d’habitude généreuse en pluies, s’est retirée sous l’apport pluviométrique, apte à encourager les fellahs à emblaver leurs champs. D’autant que la saison écoulée a été terriblement chiche en moissons, toutes céréales confondues. D’une manière générale, la sécheresse, qui a affecté la région durant les mois de mars et avril, s’est répercutée sur la récolte, alors que les services agricoles avaient tablé sur une production record. Le programme d’alors s’est proposé comme but principal l’emblavement de 195 100 ha, répartis entre blé dur (69 500 ha), blé tendre (45 180 ha), orge (78 170 ha) et autres (2250 ha). De l’autre côté, 74 000 q de semences ont été prévus pour répondre aux besoins des fellahs. Comme signalé plus haut, la production, à cause de certains facteurs dont l’absence de pluies et la chute de grêle, a été revue à la baisse par les services agricoles. Cela dit, la wilaya d’Oum El Bouaghi, dont la vocation reste agropastorale, dispose d’une superficie agricole utile de 361 688 ha, soit 62,36% d’une superficie irriguée représentant 3,12%, autrement dit 11 301 ha. Pacages et parcours occupent quant à eux 102 513 ha, tandis que la superficie forestière s’étend sur 75 035 ha. Depuis quelques années, les fellahs se sont intéressés à d’autres créneaux notamment le maraîchage, l’aviculture, l’apiculture et même la production laitière, sachant que la céréaliculture seule ne peut faire vivre son homme. Les plans initiés par l’Etat en ce sens ont permis l’éclosion de nouvelles activités agricoles. Néanmoins, les problèmes du foncier persistent dans nombre de communes et freinent le développement de l’agriculture au niveau de la wilaya. Par ailleurs, l’exode rural de la dernière décennie a dégarni la campagne au profit des villes, ce qui réduit considérablement le nombre des travailleurs en milieu rural. On assiste ces derniers temps à un retour progressif des familles ayant déserté la campagne pour la ville. Le programme d’habitat rural a incité beaucoup de personnes à y retourner.

L. Baâziz
Source :
El Watan

Retour