Khenchela - Pessimisme et monotonie ont caractérisé la Journée mondiale de l'environnement
Lundi, 11 Juin 2007

L’inspection de l’environnement a tenu, à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, une exposition à la Maison de la culture suivie d’une communication sous le thème “Ensemble, pour un environnement propre”. Du côté des participants, le pessimisme est largement affiché. Auparavant, à ce 5 juin, c’étaient les Journées environnementales à la mémoire du professeur en écologie, Djebaïli Salah, qui dominaient les débats et tout le programme, animés par d’éminents professeurs venant d’Alger, du Haut-Conseil de l’environnement en sa qualité de cofondateur de cette première institution en Algérie indépendante.
C’est en 1967 que le Conseil fut créé, suivi peu après, en 1970, du Conseil économique et social de l’environnement. Ce géant de la science était d’abord le joueur vedette du club sportif de Nîmes (France) en 1960. En 1962, à l’indépendance du pays, il rentre pour contribuer à son édification avec un doctorat en écologie de l’université de Nîmes. Il occupa plusieurs fonctions : directeur de l’institut d’agronomie à El- Harrach, le premier en Afrique, entraîneur de l’équipe nationale puis président de la commission technique, conseiller technique au ministère de l’Enseignement supérieur, président du Conseil national de l’environnement, et enfin recteur de l’université Houari-Boumediène. Le 31 mai 1994, une date noire inscrite dans l’itinéraire de ce grand personnage, il fût assassiné dans l’enceinte même de l’université et devant les professeurs et étudiants par un groupe terroriste composé de 6 éléments armés jusqu’aux dents. Il a représenté l’Algérie à plusieurs manifestations scientifiques, dont la première conférence de l’environnement tenue à Stockholm en juin 1967 avec les professeurs algériens M. Dehbi, Mme Semichi Hania… A New York, en mars 1972, il a aussi dirigé la délégation algérienne qui, d’ailleurs, a représenté dignement le pays et qui a fait du lobbing pour la cause des pays du Tiers-Monde. Enfin, c’est grâce à la délégation algérienne que la date du 5 juin comme journée mondiale de l’environnement a été retenue et adoptée aux Nations unies. A travers ce travail colossal accompli, ses rétrospectives, ses ouvrages dédiés à la génération présente, “ses mousquetaires algériens”, comme on les surnommait aux Nations unies, avec ses collaborateurs, Djebaïli Salah mérite un hommage par la réhabilitation de ces journées environnementales, les 7es à Khenchela, et la baptisation du centre universitaire en son nom. Ce sera un hommage remarqué, une pensée éternelle, un devoir scarifié envers ce pionnier passionné de la science, loin de la culture de l’oubli. Un attachement, une expression, une reconnaissance, envers ce grand, ce géant de la science, plein de savoir, de science, de nationalisme.

S. Azzedine
Source : Le Soir d'Algérie

Commentaire :
Baptiser le centre universitaire au nom d'un Chawi, ce n'est pas trop demandé ça ? Okba se retournera mille fois dans sa tombe et ses défenseurs soulèveront un tollé de l'Atlantique au Golfe. Pour éviter de heurté la sensibilités des uns et des autres, Et si on laissait les choses telles qu'elles sont : enfouiller toute l'histoire sauf celle du FLN bien sûr. La culture du compromis et du Couscous oblige.

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