Un pan de l’histoire de Khenchela qui s’en va
Dimanche, 23 septembre 2007

Ouverte dans les années 1920, l’école Larbi-Tebessi, comme pour les Khenchelis sous l’appellation “Madame Saï”, vient de voir ses classes définitivement fermées.

Il semblerait que les Khenchelis sont condamnés à vivre avec les décisions insensées de leurs élus locaux et responsables de wilaya.
Ainsi le ministère de la Culture n’a pas trouvé mieux que la plus ancienne école de la ville, en l’occurrence l’école primaire Larbi Tebessi et plus connue par les Khenchelis sous l’appellation “Madame Saï”, pour la transformer en un conservatoire de musique.
Une école dont le style architectural fait la beauté de toute la ville et sur les bancs de laquelle des générations de jeunes filles et garçons ont poursuivi leur scolarité depuis les années 20 du siècle passé.
Dans un communiqué signé par l’association des parents d’élèves Ibn Sina et les résidants du centreville, tous se disent indignés et outrés par une telle décision et dont les enfants vont en pâtir à cause de leur affectation sur d’autres écoles primaires telles que l’Émir- Abdelkader et celle du 20 Août à la cité Hasnaoui. La direction de l’éducation s’en lave déjà les mains sous le fallacieux argument que la décision a été prise par le wali lors de la dernière visite de Mme Toumi, ministre de la Culture.
Les élus locaux ne se soucient guère de cette fermeture car pour la plupart d’entre-eux ils sont préoccupés par les élections locales prochaines. À ce propos un riverain de l’école dira “que souvent les élus locaux de l’histoire de cette ville et sa mémoire collective et dont l’école fait partie ni les élus ni leurs progénitures n’ont eu l’honneur de fréquenter l’école Larbi-Tebessi”. Avant qu’un autre citoyen de passage par l’école ne lance : “Regardez comme c’est triste, cette ruelle était très animée par les écoliers.” Et de poursuivre : “Tout est fait pour saccager et détruire la mémoire collective de la ville. Tout a commencé au milieu des années 80 avec la fermeture du centre sportif de l’équipe locale l’USMK et qui a été cédé pour des miettes par la délégation exécutive communale à la compagnie Air Algérie, s’ensuit ensuite la démolition du siège de la BADR laissant place à un terrain vague et hideux en plein centreville, le transfert du siège de la commune vers le nouveau siège à la sortie sud de la ville, laissant la placette à l’abandon et aux poubelles. Le nadi des Oulémas n’a pas été épargné, fermé pour un litige judiciaire entre les affaires religieuses et le gérant qui l’exploitait comme café maure, sans oublier les salles de cinémas, les 2 marchés couverts du centre-ville qui menaçaient ruine et convoités par les rapaces du foncier...” Il y a penser que les responsables de la ville agissent par vengeance
ou inconscience contre tout ce qui représente la mémoire de la ville car il ne s’y reconnaissent pas.

Walid B.
Source : Liberté

Commentaire :
La mémoire de Khenchela ne commence pas dans les années 20 ni depuis 15 siècles. Ni les ministres de la culture, ni les élus locaux ni les khenchelis eux même se soucient de la mence et le danger qui guettent la langue Chawie : l'extinction. Les milillards de l'Etat et les slogans ne suffisent pas à batir un édifice archictural et encore moins assurer un avenir pour les générations futures. Khalida pouvait récupérer une des mosquées construites dans tous les coins de rue de la ville et qui ne sont ouvertes que quelques heures par jour.
L'école récupérée sera utiliser pour enseigner les "anachids" islamiques et les "mouwechhattes" orientales ou pour faire zdeg zdeg.

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