Les gros soucis de Sidi Ali
Samedi, 04 novembre 2006

Kimel ou Sidi Ali, une commune de 3.000 habitants, totalement oubliée au coeur des Aurès, limitrophe des wilayas de Khenchela et Biskra, était une zone interdite pendant la guerre de Libération nationale
Le maire de cette commune explique que grâce aux efforts fournis ces dernières années la commune a pu sortir de la situation lamentable dans laquelle elle se trouvait depuis 1962. Seulement, indique le responsable de la commune, il y a trois problèmes majeurs à résoudre. Le problème du gaz de ville, surtout pendant la saison hivernale où la région est totalement isolée par la neige, obligeant les citoyens à recourir au bois des forêts pour se chauffer. De même, qu’il ajoute que sa commune est dépourvue de moyen pour déneiger les routes en cette période. Le second problème, ajoute notre interlocuteur, réside dans l’état des routes qui relient la commune tant à la daïra, qu’à la wilaya et même aux annexes administratives et aux petites agglomérations.
Les habitants allant du chef-lieu de la commune vers l’annexe administrative Dermoune, située à quelque 75 km, doivent parcourir en réalité exactement 250 km! En l’absence de routes dignes de ce nom, ils doivent, pour cela, transiter par Khenchela, Chechar et Zribet El-Oued pour arriver à Dermoune. Le 3e problème, soulève le maire, concerne les coupures électriques notamment pendant l’hiver. Le dépannage se faisant à partir de la wilaya de Khenchela, pose toujours des problèmes.
Les citoyens de Sidi Ali ne cachent pas leur colère face à leur situation qu’ils jugent très critique. Ils ont soulevé le problème du transport, notamment pour les collégiens qui se déplacent quotidiennement vers la commune de Lamsara pour rejoindre leurs classes. Les élèves du secondaire doivent se déplacer un peu plus loin, vers Bouhmama, une daïra de la wilaya de Khenchela. Rappelons ici que la commune dispose de deux minibus seulement qui ne répondent pas aux besoins de ces élèves. Pire encore la commune est totalement dépourvue de moyens de transport. C’est ainsi que pour aller vers le chef-lieu de wilaya, il faut se lever tôt le matin pour y parvenir.
En matière d’agriculture, la commune de Kimel est connue pour son arboriculture, mais, avance un fellah en l’absence des chambres froides, «on est toujours perdant». A côté des pommes, les fellahs de la région dépendent beaucoup de la production de miel. D’autre part, à Dermoune, une station balnéaire livrée à elle-même attend des investisseurs. En, ce qui concerne les logements la commune a bénéficié de logements sociaux et d’autres ruraux. Mais le quota reste toujours insignifiant par rapport aux demandes des citoyens dont certains ont quitté la commune pour raison de travail.

Manâa Nacer
Source :
Le Quotidien d'Oran

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